Le réseau d’hôteliers indépendants Logis Hôtels a lancé une enquête, le 31 octobre, auprès de ses 2 200 adhérents en France. Interrogés sur l’impact de la crise sanitaire, une majorité d’entre eux (55 %) considère que les difficultés actuelles mettent en péril leur entreprise, soit 20 points de plus qu’en septembre dernier (36 %).
56 % des établissements Logis Hôtels seront ouverts en novembre, notamment pour répondre aux besoins de la clientèle affaires et 18 % sont encore en réflexion. La plupart des établissements ont fait le choix de fermer car ils sont dans l’impossibilité d’ouvrir leur restaurant.
De plus, 76 % d’entre eux affirment que leur trésorerie ne dépassera pas la fin de l’année 2020, voire, pour 23 % d’entre eux, les prochaines semaines. Seuls 5 % considèrent pouvoir tenir jusqu’à l’été 2021. Tous refusent absolument toute souscription d’un nouvel emprunt, même garanti par l’État, considérant que cela ne ferait qu’aggraver leur dette à long terme ;
Au 1er novembre, 17 % des indépendants du groupe - qui représente aujourd’hui un total de 16 000 emplois - jugent nécessaire de licencier avant la fin de l’année, et 42 % sont en réflexion, soit une destruction potentielle d’emplois comprise entre 5 % et 17 % des effectifs du groupe.
Fabrice Galland, président de la Fédération internationale des Logis, alerte : “Nos établissements accusent des pertes sèches qui ne seront pas rattrapées en sortie de crise. La profession a besoin d'un soutien économique durable sur les mois et les années qui arrivent, si elle veut pouvoir se relever de manière pérenne.”