Terminé le sandwich mangé sur le pouce en salle d'embarquement. De véritables restaurants se sont installés dans la plupart des aéroports américains depuis le renforcement des mesures de sécurité dans les aéroports, puisque les voyageurs disposent de plus de temps avant de prendre leur avion.
Chef du Legal Sea Foods à Boston, Roger Berkowitz a été le pionnier de la gastronomie aéroportuaire outre-Atlantique. Quand le Massachusetts Port Authority (MPA), opérateur en charge de l'aéroport de Boston-Logan, a voulu le recruter, sa première réponse a été négative car il considérait que la restauration d'aéroport était médiocre et trop chère. Il s'est vite aperçu les voyageurs étaient prêts à dépenser de l'argent pour des plats de qualité. Il a donc accepté la proposition et a ouvert plusieurs établissements à Boston et Philadelphie. Il va inaugurer l'été prochain une autre table dans l'aéroport national Ronald Reagan de Washington.
Se faire connaître
Le chef Rick Bayless, célébrité de Chicago, détient pour sa part trois franchises de ses établissements Frontera dans l'aéroport O'Hare International. Être dans un aéroport, pour une chaîne de restauration locale, permet de se faire connaître auprès d'une clientèle plus large. Tous les chefs s'accordent à dire qu'il vaut mieux s'installer près des portes d'embarquement de lignes à la ponctualité aléatoire.
Autres exemples avec The Palm Bar and Grill à JFK (New York) ou le Chop House (à Denver) : ces établissements frisent parfois la gastronomie en misant sur des spécialités locales.
En France aussi, cette tendance prend forme comme par exemple le restaurant Le 8e ciel de Michel Sarran, ouvert à l'aéroport Toulouse-Blagnac.
Publié par A. J. A.