Benjamin Serra, patron des restaurants Prima Fabbrica, Prima Lova et de l’ancienne Villa tropézienne à Toulouse (Haute-Garonne), a fait les comptes : “Nos business plans reposent sur un certain nombre de couverts dans nos restaurants. On parle désormais de 4 mètres carrés par table, ce qui reviendrait à n’utiliser que 30 % de notre surface d’accueil.” Le chef d’entreprise, qui est également vice-président de la CPME 31, estime qu’une table sur trois serait supprimée.
Accompagnés par l’Umih 31 et le GNI, les restaurateurs toulousains ont rencontré le maire de la ville, Jean-Luc Moudenc, pour lui demander l’extension des terrasses. Celui-ci souhaite travailler en concertation avec les associations de riverains avant de se prononcer.
“On est en mode survie”
Benjamin Serra se dit très inquiet pour l’emploi : “À chaque fois qu’il y a une crise, l’humain est la variable d’ajustement. Nous devons trouver des solutions pour garder les salariés.”
Il y a 900 terrasses à Toulouse, dont la moitié pourrait bénéficier d’une extension. “On ne veut pas faire du business mais simplement qu’on nous laisse travailler. On a perdu la moitié de notre chiffre d’affaires annuel au printemps, beaucoup de nos confrères ne s’en remettront pas. Gagner une place de parking, cela peut sauver la saison”, estime Benjamin Serra.
D’autres idées sont évoquées pour augmenter l’activité des établissements : proposer trois services au lieu de deux, étendre l’offre à emporter - en restant vigilant sur les marges en raison du coût des emballages -, ouvrir des kiosques de restauration sur les nouvelles allées Jean Jaurès… Les restaurateurs qui souhaitent agrandir leur terrasse sont invités à déposer leur projet sur le site de la mairie. Les réponses sont prévues avant la fin du mois de mai.
Publié par Dorisse PRADAL