Maranatha fait appel à des investisseurs privés

Il vient d'ouvrir son deuxième hôtel à Paris. Avec un parc de 14 hôtels et près de 1 000 chambres, le groupe souhaite mieux se faire connaître, condition indispensable à son développement. C'est à Marseille, ville qu'il connaît bien, que Olivier Carvin a choisi d'installer sa société. C'est donc à Marseille qu'il a décidé de communiquer pour la première fois sur le groupe. En effet, depuis sa création le 1er juillet 2000, l'entreprise était restée discrète, rachetant 12 hôtels dans la zone de Marseille et les deux derniers, les Jardins de Montmartre et Montmartre Mon Amour, à Paris

Une stratégie basée sur la diversification

"Il est temps pour nous de présenter notre équipe et de nous faire connaître si nous voulons continuer à nous développer", précise Oliver Carvin. L'acquisition d'un portefeuille de 14 hôtels depuis 2000 est le résultat d'une stratégie basée sur la diversification. "Notre développement s'est fait en trois temps, explique-t-il. Nous avons d'abord racheté des fonds de commerce gérés en direct sous des enseignes diverses comme Kyriad, Comfort, entre autres. Nos 7 premiers hôtels ont fait partie de cette première tranche d'investissement. Puis, nous nous sommes adossés au fond d'investissement 123 Venture, pour racheter trois autres hôtels, murs et fonds (le Kyriad de Marseille, l'Excelsior à Nice et les Jardins de Montmartre à Paris), soit 150 chambres. Aujourd'hui nous proposons à des particuliers d'investir dans des chambres d'hôtel. Nous passons par l'intermédiaire des gestionnaires de Patrimoine qui leur proposent un produit type reposant sur un bail d'une durée de 5 et 12 ans, avec loyer net garanti correspondant à 5 % du montant de l'investissement."

Le statut de loueur en meublé non professionnel

Pour Olivier Carvin, "l'investisseur n'a aucun frais de gestion". En contrepartie, il n'a aucun droit de regard, ni sur la gestion ni sur la décoration de l'hôtel. Tant pis si 'sa' chambre n'est pas à son goût. Mais pour pallier cette éventualité, le directeur s'est entouré de spécialistes comme Sandrine Alouf, atmosphériste, à qui il a confié la décoration  de son dernier hôtel Montmartre Mon Amour.

Avec ce produit d'investissement, Maranatha acquiert le statut de loueur en meublé non professionnel. À ce jour, il aurait déjà vendu 'par tranche' 5 hôtels, soit 500 chambres sur les 1 000 du groupe. Si un tel système n'est pas nouveau - un certain nombre de résidences de tourisme se sont construites sur ce modèle - il pâtit d'une mauvaise image car le système a subi des échecs cuisant. Des arguments qu'Olivier Carvin rejette : "la plupart du temps, ce système était mis en place par des promoteurs, peu habitués à la gestion hôtelière. Ce qui n'est pas le cas de Maranatha", souligne le p.-d.g.

Oliver Carvin est dans l'industrie hôtelière depuis douze ans et à la gestion depuis six ans. Il s'est entouré d'une équipe de professionnels recrutés en 2011 dont un directeur d'exploitation, Ludovic Henry, titulaire d'un diplôme d'école hôtelière, une directrice commerciale et marketing, Mylène Mignot, ancienne directrice commerciale du groupe Accor pendant 15 ans et Bruno Bartolo, directeur technique.