Il y a quinze ans, Maranatha était un petit groupe propriétaire et gestionnaire de trois hôtels. Aujourd'hui, il est l'un des premiers groupes hôteliers indépendants en France, avec 60 établissements annoncés pour 2015 et un chiffre d'affaires multiplié par cinq au cours des cinq dernières années. Pour faire face à cette croissance rapide, le groupe s'est structuré. Fin octobre 2014, le groupe affichait un chiffre d'affaires annuel de 60,6 M€ avec un résultat brut d'exploitation de 11 M€ et une trésorerie de 10,9 M€, selon KPMG.
Le pôle Maranatha Finance a rempli ses objectifs. Sa première offre, Finotel 1, fonds agréés par l'AMF, a levé 28,5 M€ et a permis l'achat de trois hôtels parisiens (le Regina Opéra, le Trianon gare de Lyon et le First Hotel). En cours de réalisation, Finotel 2 devrait assurer une levée équivalente en 2015. Quant au financement réalisé à travers le club deal historique de Maranatha (un groupe de 60 investisseurs), il est à l'origine de l'acquisition, entre autres, de l'hôtel Astor à Paris, un 4 étoiles de 130 chambres.
Le pôle Maranatha Patrimoine, enrichi de 18 hôtels en 2014, a permis la valorisation d'un parc hôtelier estimé à fin octobre 2014 par KPMG à 218,1 M€.
Enfin, l'arrivée de Loïc Fauchille à la tête de Maranatha Gestion Hôtelière devrait assurer aux 43 hôtels du portefeuille une activité régulière tout au long de l'année. La répartition des hôtels au sein de trois grandes zones - Paris, avec 21 hôtels et plus de 1 000 chambres, la Provence-Grand Sud, avec une vingtaine d'hôtels, et la montagne, avec 10 hôtels - devrait y contribuer. "Désormais, nos trois métiers tendent vers un modèle unique", estime Olivier Carvin, président-fondateur du groupe.
Des projets ambitieux avec des décorateurs de renom
Cette année, Finotel 2 devrait permettre d'intégrer trois hôtels, dans les IXe et XIe arrondissements de Paris. Enfin, pour la première fois, Maranatha prévoit d'investir dans des établissements neufs réalisés par des décorateurs de renom, notamment un projet à Montigny-en-Champagne, financé au travers du Club Deal (en partenariat avec la Caisse des dépôts et BPIFrance) et décoré par Patrick Jouin et Sanjit Manku, et le nouveau concept hôtelier de Philippe Starck à Metz, en cofinancement avec des investisseurs locaux.
Sans être, comme son nom le laisse entendre, le sauveur de l'hôtellerie (Marantha signifie 'Notre Seigneur vient' en araméen) le groupe a su conquérir la confiance des investisseurs particuliers qui cherchent un produit solide et rentable.
Publié par Catherine AVIGNON