Sa première pensée est allée vers son grand-père, Wolfgang Sautter, décédé en 1998. Celui qui lui a transmis l'amour du métier. "Il était passionné, très investi dans la profession. Alors que j'étais tout petit, il m'initiait déjà au plaisir de la bonne chère. Lorsqu'il débouchait une bouteille de vin exceptionnel, il m'appelait pour me le faire sentir. J'étais fasciné", se souvient-il.
Fier de sa famille
Depuis le milieu du XIXe siècle, quatre générations se sont succédé dans cette splendide demeure rouge située au pied de l'église du village. "J'ai beaucoup de fierté pour ma famille. Nous en avons parcouru du chemin. Ma grand-mère proposait des plats simples : des quiches lorraines, des assiettes de charcuterie. Puis la cuisine a évolué, s'est affinée."
C'est au décès de son grand-père que Yannick Germain, formé dans des établissements de renom - au Cheval blanc à Lembach, aux côtés de Fernand Mischler, à l'Hostellerie de Levernois (21), puis dans un hôtel cinq étoiles en Suisse -, a rejoint l'affaire familiale. "Deux jours avant sa mort, je lui ai fait une promesse, celle de tenir l'Auberge et d'essayer de faire de mon mieux pour faire rayonner cette maison", dit-il. Promesse aujourd'hui tenue.
Épaulé en salle par son épouse, Claudine, Yannick Germain, 37 ans, régale ses clients d'"une cuisine des terroirs". Le chef fait honneur aux plus beaux produits de sa région, les pigeons de Théo Kieffer, les escargots de Birkenwald, les asperges de la ferme Binder à Sessenheim…"J'essaie de transmettre une émotion, de donner du plaisir. Ce n'est pas une cuisine frimeuse."
Publié par Sonia DE ARAUJO