Pour le GHRD Umih 67 : la jauge fixée à 50% va nécessiter des aides proportionnées et davantage de soutien des collectivités locales

Publié le 17 mars 2021 à 17:56

Aucun soulagement chez les professionnels à l’annonce, hier, d’un plan de réouverture en trois phases, espacées chacune de 4 semaines, sans date de départ. Le GHRD Umih 67, qui réunissait la presse ce mercredi 17 mars, a confirmé l’incompréhension générale. « Si on doit passer pas une gradation, commençons par de la restauration pure et à l’heure du déjeuner. Ce qui permettrait de faire tourner les équipes et dégripper la machine. Laisser aux hôtels la possibilité de servir le petit-déjeuner ressemble à une mauvaise blague » s’énerve Jacques Chomentowski, président délégué à la restauration, bar et monde de la nuit.  Un sentiment partagé par Pierre Siegel, président délégué à l’hôtellerie : « L’activité moyenne de l’hôtellerie est autour de 20% dans notre département et beaucoup ferment le week-end faute de touristes. Dans ce contexte, le service au plateau en chambre est préférable car il génère moins de pertes. Ce plan ressemble surtout à un sucre qu’on nous donne pour nous faire avaler la pilule. » Pour Roger Sengel, président du GHRD Umih 67, la jauge fixée à 50% des capacités d’accueil, au-delà du protocole sanitaire renforcé, va nécessiter des « aides proportionnées ». De la part du Gouvernement d’abord. « Nous ne pourrons pas reprendre tout le personnel, il faudra donc un mécanisme d’activité partielle adapté. Et comment les établissements vont pouvoir assurer les charges fixes en totalité avec une activité réduite de moitié ? » Le dirigeant syndical estime qu’il faudra aussi un soutien clair des collectivités à la réouverture, notamment concernant les terrasses. « Nous lançons dès aujourd’hui un appel aux maires du Bas-Rhin et présidents de Comcom pour autoriser les exploitants à espacer les tables des terrasses pour compenser la distanciation et adapter la fiscalité pour permettre aux exploitants de passer ce mauvais cap. Beaucoup de Comcom ont accepté le dégrèvement de la CFE, mais tout le monde n’a pas joué le jeu. Il est bon de rappeler à ces derniers qu’avant d’être de l’argent public, ces sommes viennent du privé. Et que c’est en conservant les bistrots, les restaurants et les petits commerces que nous sauvons l’âme de nos villages. » L'organisation professionnelle rappelle également que tous les secteurs du tourisme ne sont pas égaux "dans la perspective de reprise", citant les discothèques et l'événementiel, toujours à l'arrêt. "L'Etat communique souvent aussi sur le PGE. Le grand public doit comprendre que ce n'est pas une aide mais un emprunt qu'il faudra rembourser". (...)  "Nous avons rencontré les principaux acteurs du secteur bancire pour faire un bilan de la situation. Nous avons traditionnellement entre 10 et 15% de fermetures d'entreprises par an. Avec les données du PGE, on estime à 30% le nombre d'entreprises pouvant basculer sur une faillite ou une fermeture définitive" dans les mois qui suivront la reprise.

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Publié par Sylvie SOUBES



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