Un groupe de 4 jeunes férus de technologie, tous sortis de grandes écoles (Sciences-Po et Polytechnique) viennent de lancer Price Match, un nouvel outil destiné aux professionnels pour faire du 'dynamic pricing'personnalisé (politique de prix dynamique). Pour Arthur Waller, président de la start-up, la création de ce nouveau service est arrivée un peu par hasard. "Au cours d'un stage à New York, j'ai pu étudier la variation des prix à l'occasion de matchs de baseball. J'ai eu l'idée de transposer cette méthode en France dans l'événementiel et l'hôtellerie. Nous avons proposé l'idée à notre jury à Sciences Po qui l'a approuvé."
Un nouveau système de tarification dynamique
Arthur Waller, peaufine le concept. "Les clients qui cherchent une nuit d'hôtel passent soit par les sites internet des hôtels, soit par les agences en ligne. Ils connaissent la notion de prix dynamiques. De leur côté, les hôtels pratiquent le yield management, mais souvent de façon artisanale, prenant en compte manuellement des paramètres comme les prix de l'année précédente, les tarifs pratiqués par la concurrence, les événements passés et à venir."
Fort de ce constat, les quatre compères mettent en place un nouveau système de tarification dynamique. Le prix n'est plus calculé par rapport au chiffre d'affaires, mais par rapport à la demande et à la gestion du temps. La procédure est relativement simple : "Nous demandons aux hôtels un historique de 3 ans avec taux d'occupation et prix moyen, un accès à l'historique de Resa [annuaire et réservation de chambres] et nous construisons en fonction de ces données, un algorithme personnalisé. Chaque jour, nous envoyons aux hôtels le planning de réservation à 30 jours avec nos recommandations."
Un réseau de 15 à 20 hôtels parisiens
Selon Arthur Waller, la méthode sera plus profitable aux hôtels qui n'ont jamais fait de yield management : "Notre but est d'assurer 5 % de chiffre d'affaires supplémentaires minimum en Année, sachant que nous avons décidé de ne prendre que 10 % sur le supplément de chiffre d'affaires occasionné. Soit, pour un hôtel de 40 chambres 3 étoiles à Paris réalisant 1,5 M€ de CA, un gain pour l'hôtel de 75 000 € par an et un montant de 7 500 € prélevé par Price Match. Mais ceci reste à définir, car rien n'est encore figé", estime le p.-d.g.
Aujourd'hui, la petite start-up qui a démarré le 1er janvier, peut compter sur le soutien de Sciences-Po qui lui prête ses locaux et ses équipements. Price Match a également reçu une aide de la ville de Paris et une aide d'Oséo, s'élevant au total à 30 000 €. La petite société Price Match, possède déjà un réseau de 15 à 20 hôtels parisiens. Enfin, Price Match a son propre site web depuis début juillet : "C'était indispensable pour mieux communiquer avec nos clients qui auront accès à nos recommandations directement en ligne", précise Arthur Waller, qui souhaite porter le projet encore plus loin.
Publié par Évelyne de Bast