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Déménager un
labo de Montreuil à Bobigny (Seine-Saint-Denis) et passer de 488 à 2 250 m2 de superficie sans interrompre
la production et la livraison quotidienne, "ça a été un véritable
challenge", concède Rachel Moeller, à la tête de Rachel's Cake. Une étape indispensable cependant pour
monter en gamme et en technologie et obtenir l'International Food Safety (IFS)
qui vise les groupes d'hôtellerie, de restauration et de traiteur et bien sûr
les 1 200 clients historiques de l'enseigne de pâtisseries américaines (320 livraisons sont assurées par
jour). À la production, à la livraison, au bureau, à la logistique et au
nettoyage, les 90 employés bénéficient de plus de confort, même s'il a fallu
faire face aux changements. "Des habitudes avaient été prises et il y a eu
pas mal de réglages concernant les nouveaux équipements." Mais ce qui
prime aujourd'hui pour les associées Rachel Moeller, Birke
Thaler et Maria Methodieva, c'est de continuer à se différencier et de proposer
des produits frais de qualité, pour lesquels les gestes sans réelle valeur
ajoutée sont automatisés.
Une carte qui s'étoffe
Pains, sandwichs, quiches, salades figurent parmi les produits de la nouvelle gamme, ainsi que les frites fraîches pré-blanchies et prêtes à l'emploi. "Grâce à un travail de conseil et à un cahier des charges très précis incluant la variété de pomme de terre et la taille de découpe par exemple, on montre que l'on est capable de développer un produit pour le client." Un sacré bond en avant pour cette entreprise qui a commencé dans une cuisine d'appartement, il y a sept ans, avec des pâtisseries américaines et notamment un cheesecake qui s'est vite retrouvé propulsé parmi les meilleurs de Paris.
Qu'est-ce qui les pousse à se développer ? Peut-être des refus essuyés face à leurs accents étrangers et leur statut de femme. Des courriers sont encore adressés à "monsieur le directeur", et il y a parfois des malentendus lorsqu'elles reçoivent certains interlocuteurs ou des appels d'administrateurs qui demandent à parler au gérant. "Les difficultés, ça nous a permis de prendre des décisions que l'on n'aurait peut-être pas envisagées sans"; expliquent-elles. "Et l'ouverture des restaurants Rachel's et Two Stories n'aurait pas été possible sans le développement de cette activité qui nous a permis de gagner la confiance des banques." D'ailleurs, un projet d'ouverture est prévu pour 2018 : Decadent Donuts.
Une carte qui s'étoffe
Pains, sandwichs, quiches, salades figurent parmi les produits de la nouvelle gamme, ainsi que les frites fraîches pré-blanchies et prêtes à l'emploi. "Grâce à un travail de conseil et à un cahier des charges très précis incluant la variété de pomme de terre et la taille de découpe par exemple, on montre que l'on est capable de développer un produit pour le client." Un sacré bond en avant pour cette entreprise qui a commencé dans une cuisine d'appartement, il y a sept ans, avec des pâtisseries américaines et notamment un cheesecake qui s'est vite retrouvé propulsé parmi les meilleurs de Paris.
Qu'est-ce qui les pousse à se développer ? Peut-être des refus essuyés face à leurs accents étrangers et leur statut de femme. Des courriers sont encore adressés à "monsieur le directeur", et il y a parfois des malentendus lorsqu'elles reçoivent certains interlocuteurs ou des appels d'administrateurs qui demandent à parler au gérant. "Les difficultés, ça nous a permis de prendre des décisions que l'on n'aurait peut-être pas envisagées sans"; expliquent-elles. "Et l'ouverture des restaurants Rachel's et Two Stories n'aurait pas été possible sans le développement de cette activité qui nous a permis de gagner la confiance des banques." D'ailleurs, un projet d'ouverture est prévu pour 2018 : Decadent Donuts.
Publié par Caroline MIGNOT
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