Rencontre avec Didier Chastrusse et Bruno Croiset, nouveaux président et vice-président du Fafih

Nouvelle présidence en 2012, et pour trois ans, pour le Fafih, OPCA de l'hôtellerie, de la restauration et des activités de loisirs. Didier Chastrusse, du collège salarié, en est désormais président et Bruno Croiset, du collège employeur, vice-président.

Publié le 17 janvier 2012 à 12:50

Comment résumeriez-vous le Fafih ?

Didier Chastrusse : C'est la formation du plus grand nombre et des dispositifs qui collent aux attentes des entreprises du secteur.

Bruno Croiset : C'est un outil au service de la branche, composé d'hommes et de femmes. Nous restons dans l'humain. C'est une filière véritablement dédiée à l'insertion professionnelle, qui passe par la formation initiale et la formation continue.

D. C. : Nous sommes aussi, et je crois que c'est important de le souligner, dans la transmission du savoir. Tout le monde est partie prenante, que l'on soit tuteur, salarié, patron… La France est la première destination touristique au monde et elle a besoin de personnel qualifié pour maintenir sa place. La formation est synonyme de qualité.

B. C. : Le Fafih est un OPCA qui s'est professionnalisé, qui a su s'implanter localement et qui est très proche effectivement du terrain.

Comment allez-vous travailler ?

D. C. : En binôme. Nous devons préserver impérativement cette institution. Elle bénéficie d'un paritarisme qui est extrêmement intéressant.

Bruno Croiset, vous êtes du GNC. Comment vous situez-vous plus particulièrement ?

B. C : Je ne vais pas vous répondre parce que – et c'est l'essence même du Fafih - nous sommes au service de l'ensemble de la branche et que nous ne mettons pas en avant notre appartenance à telle ou telle organisation. Celle-ci s'efface au profit de notre mission. Nous sommes au service de l'intégralité des salariés et à l'écoute de toutes les entreprises. Il faut que tout le monde puisse être satisfait des dispositifs et du travail accompli.

D. C : Il s'agit de l'intérêt commun.

Les OPCA sont soumis à de nouvelles règles à partir de 2012. Comment voyez-vous l'avenir ?

D. C. : Nous sommes effectivement, depuis le 1er janvier, soumis à l'application des contrats d'objectifs et de moyens (COM).  Le contexte est d'autant plus compliqué que nous devons maintenir notre niveau d'actions avec un budget à la baisse. Faire aussi bien mais avec moins… C'est ce qu'on nous demande quelque part… Nous devons aller au plus près du terrain pour comprendre son évolution et apporter des solutions concrètes. Cela demande du temps et des moyens finanicers. L'équation n'est pas facile.


B. C. : Concernant les dispositifs, les CQP et la VAE sont et restent prioritaire pour le Fafih. Il y a aussi les actions collectives pour les TPE. On peut y ajouter tout ce qui va en faveur des demandeurs d'emplois. Nous allons aussi devoir mettre en place le nouveau plan comptable. 2012 est une année de transition pour le Fafih avec une nouvelle présidence et une nouvelle génération d'OPCA va se construire. Le panorama de la formation va évoluer et nous ne devons pas nous tromper. Nous allons aussi, en tant que nouveaux président et vice-présidents, aller à la rencontre des CRPEF dont un certain nombre a aussi changé de président.

Où en est-on de la POE collective (préparation opérationnelle à l'emploi ) ?

D. C : Nous avions prévu 200 places en 2011 et nous en sommes à très exactement 483… Cette mesure répond à une population démunie d'expériences. Elle s'adresse principalement aux jeunes et peut permettre qu'on leur remette le pied à l'étrier. C'est une bonne chose et nous allons tout faire pour que l'ensemble des contrats soit honoré, sachant, comme je viens de vous le dire, que nous avons plus que doublé les prévisions.

B. C : On remarquera ici une réactivité très forte des centres de formation.

Vos voeux pour cette année qui commence ?

D. C. et B. C. : Nous espérons également que les branches voisines rejoignent notre OPCA. Il est essentiel d'être rassemblé pour avancer dans les meilleures conditions. D'autre part, le Fafih doit être le premier interlocuteur permettant, par la formation, de ramener des jeunes à l'emploi.

 


Publié par Propos recueillis par Sylvie Soubes



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