Solveig Herth, responsable des Green
Committees Mariott en France et directrice du Courtyard Paris
Arcueil, a découvert l'étiquette environnementale par hasard. "J'étais
invitée à une réunion d'information organisée par la région Île-de-France. Ce
qui m'a plu, c'est la simplicité de la communication, le côté visuel et concis
de l'étiquette, qui résume à elle seule la totalité de l'engagement de l'hôtel :
eau, déchets, énergie, achats alimentaires, produits d'accueil et d'entretien.
Même l'impact carbone est mesuré. Avec ses cinq niveaux de résultat, on peut
facilement savoir à quel niveau d'engagement se situe l'hôtel et quels sont les
efforts à consentir pour s'améliorer. Il permet aussi de se comparer aux autres
puisqu'une une centaine d'hôtels en France sont engagés dans la même démarche",
explique-t-elle.
L'engagement du Courtyard
Arcueil Paris dans l'étiquette environnementale a également eu un autre impact puisque le comité régional du
tourisme d'Île-de-France a proposé à l'hôtel de devenir pilote sur le projet. "Cela nous a permis de
bénéficier de conditions avantageuses, à la fois financièrement et
techniquement", précise Solveig
Herth. En effet, le dispositif propose trois possibilités d'intervention
de la part du bureau d'études Evea Tourisme, le coach du projet, avec des
durées d'intervention variant d'un à trois jours, et une participation
financière entre 400 € et 3 000 € par an et par hôtel en fonction des
interventions, avec des possibilités
de cofinancement ou de subventions, notamment de l'Ademe et des collectivités
locales.
Des
effets bénéfiques
"En ce qui nous concerne, notre participation s'est résumée d'abord à
collecter l'intégralité de nos factures : électricité, eau, gaz, produits
d'accueils, achats alimentaires, explique
Solveig Herth. Puis, nous avons été audités par un inspecteur qui a passé
une nuit à l'hôtel et a visité une quinzaine de nos chambres. À la suite de
quoi, nous avons reçu un rapport de 36 pages où chaque poste était répertorié,
associé à un coût, une dépense énergétique, un impact carbone, une mesure d'investissement
à réaliser pour diminuer l'impact et une estimation des gains attendus face aux
investissements réalisés. On s'est ainsi aperçu que nous avions des marges de
progression énormes, par exemple au petit déjeuner puisque les fruits seuls
représentent 30 % du coût total !"
Enfin, pour la directrice du Courtyard,
cet engagement a produit des effets en cascade, à commencer par les équipes, favorables
à un projet clair, facile à comprendre et à expliquer aux clients. Ceux-ci apprécient
cet engagement, même si la clientèle de groupe est pour l'instant plus sensible
à la démarche. Des effets bénéfiques qui se font sentir aussi auprès des hôtels
français du groupe Marriott,
qui seront impliqués dans la démarche dès septembre, et enfin auprès des collectivités
locales, la région Île-de-France ayant choisi le Courtyard Arcueil Paris comme témoin représentatif à la COP21.
Publié par Catherine AVIGNON