L'Hôtellerie Restauration : Depuis votre BTS, vous avez un parcours très international. Où avez-vous travaillé ?
Timothée Gauberti : Je considère que l'un des attraits majeurs de l'hôtellerie est de pouvoir travailler à l'international. Après mon BTS hôtellerie-restauration, j'ai rejoint la compagnie de croisière de luxe américaine Seabourn Cruise Line pour un contrat de quatre mois en tant que serveur. J'ai commencé mon contrat de croisiériste à Miami, pour terminer à Sydney. Il est aisé de se procurer le Working Holiday Visa Australien [visa vacances-travail NDLR], j'ai donc pu rester trois mois à Sydney, en tant que serveur.
En 2012, dans le cadre de ma scolarité à l'école de commerce MBA ESG, j'ai réalisé un Food & Beverage Management Training de dix mois en Chine pour le groupe hôtelier Suisse Kempinski, gestion d'une dizaine d'établissements. J'occupais alors le poste d'outlet assistant manager [responsable d'un centre de vente] de l'un des restaurants à Yinchuan.
Que vous a apporté la licence professionnelle direction des services d'hébergement en hôtellerie internationale et le MBA hôtellerie ?
La licence professionnelle m'a permis d'approfondir mes connaissances techniques et théoriques du monde hôtelier, et surtout de passer le Test Of English for International Communication [TOEIC] avec un résultat élevé grâce aux cours d'anglais intenses. Avec le MBA, ma vision du monde hôtelier est devenue plus pointue, et je comprends mieux les différents enjeux et paramètres de ce marché. Avec ce cycle d'études j'ai acquis tous les savoirs théoriques nécessaires pour entamer une carrière dans de bonnes conditions.
Quelles sont vos responsabilités actuelles au sein de Kempinski ?
J'occupe actuellement le poste d'outlet assistant manager [responsable d'un centre de vente] au sein d'un restaurant italien du Resort Kempinski Ishtar Dead Sea en Jordanie. Je gère une équipe de quinze personnes qui se compose de Jordaniens, Philippins et Russes. C'est donc un poste qui est à 100 % opérationnel, où je suis quotidiennement en contact avec le client, et qui inclue toutes les tâches administratives liées aux ressources humaines, aux budgets et marketing du restaurant. C'est une expérience très enrichissante, dans un environnement multiculturel.
Est-ce que travailler en Jordanie présente une réelle opportunité ?
Travailler en Jordanie sur un poste de middle management [personnel d'encadrement] peut être un excellent tremplin pour une carrière. Cependant, il est important d'avoir au préalable suffisamment d'expérience dans l'hôtellerie, pour apporter ses connaissances et son savoir-faire en tant qu'expatrié.
La plupart des grands groupes hôteliers sont présents à Amman, capitale de la Jordanie : Accor, Four Seasons, Holiday Inn, Hyatt, Intercontinental, Kempinski, Marriott, Sheraton…
Concernant les formalités administratives, il est relativement aisé de venir travailler en Jordanie, car le gouvernement favorise la venue d'expatriés.
J'estime qu'il est important pour les jeunes diplômés de se mettre en danger en choisissant des postes à défi à l'étranger dans des pays à fort potentiel. C'est un excellent moyen d'acquérir de l'expérience et de la maturité. Cela permet également de valoriser son CV en se différenciant de ses collègues hôteliers aux parcours plus communs.
Mes expériences dans des environnements culturels différents ont amélioré ma flexibilité ainsi que ma capacité, qui sont, je le crois, des qualités essentielles pour réussir.
Publié par Jean-Philippe Barret, Auteur du Blog des Experts