La Confédération des Acteurs du Tourisme (CAT) a adressé, le 12 février, un courrier au Premier ministre, François Bayrou, pour lui demander de renoncer au projet de fusion entre Atout France et Business France, rappelant son “attachement à un opérateur partenarial fort et entièrement dédié au tourisme, qui rassemble en son sein l’expertise de la demande et celle de l’offre, et réunisse les acteurs publics et privés du secteur”. Une opposition déjà évoquée en octobre dernier, lors de l'annonce de ce projet par le précédent Gouvernement dirigé par Michel Barnier, ce dernier évoquant une volonté de simplification administrative et une nécessité budgétaire.
Composée d’une vingtaine d’organisations professionnelles du secteur, la CAT plaide pour le maintien d’un opérateur “entièrement dédié au tourisme”, et insiste sur la nécessité de conserver l’ensemble des missions d’Atout France – promotion, ingénierie, observation, immatriculation, classement hôtelier – car leur articulation permet d’assurer “l’efficacité des politiques publiques en faveur du tourisme et l’attractivité de la Destination France”.
Elle estime en outre que le projet de fusion risquerait de “fragiliser les fondements mêmes de la gouvernance partenariale du tourisme”, et qu’“aucune efficacité, ni budgétaire, ni opérationnelle” ne résulterait de cette mesure, qu'elle juge par ailleurs être juridiquement impossible. Elle rappelle également que les membres du GIE contribuent chaque année à hauteur de 30 M€ au financement des actions en faveur du tourisme.
La CAT reconnait toutefois que l’attractivité touristique de la France “nécessite d’être plus efficace” à l’international, dans un marché de plus en plus concurrentiel et appelle à une“mutualisation des moyens” entre les deux structures.