Si Carole Cretin a repris l’Hostellerie des Bichonnières & Spa en septembre 2019, ce n’est pas un hasard. Dans les années 1980, cette belle ferme traditionnelle des Dombes avait été rachetée par ses parents qui en avaient fait une auberge réputée dans la région, notamment grâce au talent culinaire de sa mère. Mais en 1990, l’affaire est vendue au chef Marc Sauvage suite au divorce du couple. “Quand j’ai appris que l’auberge était à nouveau à vendre il y a un an et demi, j’ai saisi l’occasion. C’est pour moi un véritable retour aux sources car j’ai toujours été très attachée à cette bâtisse. J’ai aidé mes parents à la rénover, mais aussi travaillé avec eux pendant mes études”, raconte Carole Cretin.
Autodidacte dans le métier, la nouvelle propriétaire a toutefois le sens du commerce puisqu’elle a longtemps travaillé sur les marchés où elle vendait des produits fermiers. Son objectif : transformer l’auberge pour en faire une destination de bien-être grâce à la création d’un spa. Au total, elle a investi 1,4 M€ dans ce petit hôtel de 13 chambres à l’ambiance familiale et cosy. À défaut d’une restauration, la gérante propose plutôt des plateaux repas et cuisine uniquement pour des groupes.
“Le potentiel est réel car l’emplacement est stratégique. On est sur l’axe nord/sud, ce qui fait qu’on est une étape idéale pour les vacanciers. D’autres parts, on est à la croisée de plusieurs villes : Lyon, Villefranche, Mâcon et Bourg-en-Bresse. Cela permet d’attirer une clientèle de week-end et d’affaires pour des séminaires. Enfin, on a la chance d’être proche de trois golfs réputés qui organisent de nombreuses compétitions toute l’année”, énumère la gérante.
Une trésorerie sur le fil
Toutes les conditions étaient donc réunies pour attirer une clientèle de courts séjours en quête de ressourcement. Seulement, la crise sanitaire a brutalement changé la donne. “L’affaire démarrait bien. J’ai fait le choix de rester ouvert même si, au fond, ce n’est toujours pas rentable pour le peu de clients que j’accueille. Car il faut chauffer l’hôtel, faire tourner le lave-linge, mettre en marche le spa… Je fais attention à la moindre dépense. Je calcule tout. C’est d’autant plus compliqué qu’on n’a aucune perspective pour les mois à venir. Il est difficile de faire un prévisionnel”, se désole Carole Cretin.
Pour l’heure, tous les investissements prévus ont été stoppés. Mais lorsque l’activité repartira, la gérante aimerait notamment développer le spa avec la création d’une salle de massage. “Il faut garder espoir et tenir bon. On espère tous que la reprise sera forte le moment venu ”, confie l’hôtelière.
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Publié par Stéphanie Pioud