du 20 janvier 2005 |
VIE PROFESSIONNELLE |
AVEC UN PLAN D'ACCÈS 2005-2008
Henri Ducret maintient le cap de la délégation tourisme
Rhône-Alpes
Henri Ducret, reconduit le 5 janvier dernier dans ses fonctions de
président de la délégation tourisme de la CRCI Rhône-Alpes, a d'ores et déjà
présenté les 3 axes de son plan d'action 2005-2008.
La délégation entend poursuivre d'abord ses efforts vers 4 pays émergents : la Chine,
qui a déjà bénéficié d'une importante action de promotion en décembre 2003 ; la
Russie, afin de passer d'un tourisme de luxe à un tourisme de masse ; l'Inde, pour l'instant plus tournée vers la
Grande-Bretagne et la Suisse ; et les Émirats, en plein développement. "C'est
toute l'offre de Rhône-Alpes - ses sites, sa gastronomie, sa culture, son offre sports et
loisirs - qu'il faut amener sur place", insiste le président, déjà engagé
dans l'organisation d'une grande opération de promotion en Russie à l'automne 2005 (lire
interview dessous).
Le deuxième objectif vise la clientèle
américaine, qu'il s'agit de faire revenir : "Notre image a été sérieusement
écornée par les événements
internationaux. Nous privilégierons l'accueil de 'faiseurs d'opinions' et l'invitation
des Américains résidant en Rhône-Alpes par les acteurs politiques et du tourisme afin
d'en faire des ambassadeurs de Rhône-Alpes."
Troisième axe de travail : la sécurisation
du marché japonais. Malgré la crise économique qui le frappe, le pays demeure l'un des
meilleurs clients de la région avec 200 000 touristes par an. La délégation tourisme de
la CRCI entend les guider dans leur choix en rééditant notamment son guide de
présentation en japonais.
Nathalie Ruffier zzz76v
Trois questions à Henri Ducret
L'Hôtellerie Restauration : Quelle sera votre cible prioritaire en 2005 ?
Henri Ducret : La Russie, avec une opération de promotion
prévue en septembre. Aujourd'hui, nous avons une clientèle russe haut de gamme qui
fréquente 10 stations en Rhône-Alpes. Il est vrai qu'on attire les clients par le haut.
Mais maintenant, nous voulons attirer aussi la clientèle moyenne gamme. Nous avons 200
moyennes stations et nous voulons remplir les 2 et 3 étoiles. C'est de cette façon qu'on
a procédé avec les Japonais, et aujourd'hui, il y a chez nous plus de Japonais dans les
2 et 3 étoiles que dans les 4 étoiles.
Pouvez-vous
nous en dire plus sur l'opération Moscou ?
Je vais jouer le luxe avec la soierie (défilé de lingerie), les vins des côtes du
Rhône et sûrement une vente aux enchères de vieilles bouteilles. Nous organiserons un
concert Berlioz avec la garde républicaine et les Choeurs de Lyon. Les Russes adorent le
ski : je vais organiser une exposition musée du ski. Comme à Shanghai, des chefs 3
étoiles m'accompagnent : Georges Blanc, Paul Bocuse, Pierre Troisgros et Marc Veyrat. Ils
réaliseront un dîner pour 300 à 400 personnes et donneront des cours de cuisine. Les
invités dégusteront ensuite le repas confectionné et repartiront avec un diplôme
d'ambassadeur de la cuisine française signé par un grand chef et traduit dans sa langue.
Les chefs participeront aussi à un tournoi de pétanque avec des vedettes russes. En
Chine, cela nous avait permis de faire la une de nombreux journaux. Nous allons distribuer
5 000 exemplaires d'un guide Rhône-Alpes des hôtels et restaurants traduit en russe.
Nous allons aussi, pendant ces quelques jours, inviter tous les tour-opérateurs à une
fondue géante et profiterons de cette occasion pour leur remettre des documents sur la
moyenne montagne, le thermalisme et les casinos.
Un message à
vos collègues en ce début d'année ?
Les hôteliers doivent entrer dans les instances touristiques. Ils sont membres des
chambres de commerce, ils doivent prendre aussi des places au bureau et se battre pour
obtenir des budgets pour faire avancer les choses. Rendez-vous compte du poids que nous
aurions si les hôteliers de toutes les régions de France s'investissaient avec force
dans les chambres de commerce
Propos recueillis par Nadine Lemoine zzz76v
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L'Hôtellerie Restauration n° 2908 Hebdo 20 janvier 2005 Copyright © - REPRODUCTION INTERDITE