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du 20 janvier 2005
CONJONCTURE

QUATORZIÈME ENQUÊTE CONJONCTURELLE COACH OMNIUM-BEDOUK ÉDITIONS

LE TOURISME D'AFFAIRES RENOUE AVEC LA CROISSANCE EN 2004

Les entreprises françaises et étrangères installées dans l'Hexagone ont dépensé davantage l'an passé dans l'organisation de manifestations (+ 1,6 %). La durée moyenne de ces opérations tend néanmoins à se raccourcir. Tout comme les budgets qui leur sont alloués.


En 2004, seules 18,1 % des manifestations professionnelles ont été organisées au sein de l'entreprise.

Enfin une bonne nouvelle ! Le tourisme d'affaires a retrouvé du poil de la bête l'an passé. Selon la récente enquête Coach Omnium-Bedouk éditions, réalisée au cours du mois décembre 2004 auprès de 350 sociétés françaises et étrangères, le volume global des dépenses des entreprises établies en France en matière de séminaires et autres réunions a en effet été estimé à 8,55 Mds E en 2004, soit une augmentation de 1,6 % par rapport au précédent exercice.
Un mouvement haussier encourageant qui devrait en outre se poursuivre en 2005. La preuve : 51,5 % des entreprises sondées affirment vouloir maintenir leur niveau d'investissement dans le domaine des conventions, incentives…, 27 % envisagent de l'accroître et 10,5 % seulement prévoient de le réduire.
Des chiffres qui permettent d'afficher un certain contentement. D'autant plus que le secteur d'activité souffrait profondément, depuis plusieurs mois déjà, des conséquences néfastes de la mauvaise conjoncture économique. Après 14 ans d'observation, 2003 s'était d'ailleurs soldée par une chute sensible des dépenses des entreprises en termes de tourisme d'affaires. La chute s'élevant à 3,2 %.
De là toutefois à crier victoire, il n'y a qu'un pas que nous nous refusons à franchir. Tout simplement parce que l'étude Coach Omnium-Bedouk éditions révèle des tendances lourdes auxquelles les professionnels du secteur ne pourront pas rester très longtemps insensibles. À commencer par la réduction continue de la durée moyenne des manifestations. À titre d'exemple, le nombre de sociétés qui organi
sent des opérations sur une demi-journée a été multiplié par
3 et presque par 2 pour la journée d'étude en comparaison avec les données obtenues en 1997.

50 % des sociétés ont consacré moins de 60 E par personne et par jour
Autre élément majeur : la baisse du budget moyen investi par les entreprises pour chacun des participants. Si les tarifs moyens concernant les séminaires résidentiels se sont apparemment stabilisés, atteignant environ 180 E par personne, la donne s'avère en revanche totalement différente à propos des journées d'étude.
La pression est effectivement devenue extrêmement forte en la matière. 50 % des entreprises ont d'ailleurs déclaré consacrer moins de 60 E pour ce type de manifestation, contre 34 % un an auparavant (hors transport).
Moins longtemps et moins cher, voilà deux données qui évidemment ont une influence directe sur la physionomie et le nombre de manifestations professionnelles des entreprises françaises. Amorcée depuis quelques années déjà, la tendance à organiser des opérations plus denses s'est en réalité intensifiée en 2004. Plus d'une société sur deux a du reste assuré avoir préparé au moins une réunion de plus de 100 personnes au cours de l'année.
Et qui dit davantage de monde dit difficultés grandissantes pour trouver des disponibilités. D'autant plus que la demande se concentre sur les milieux de semaine (résultante de l'effet RTT) et les réservations s'effectuent plus que jamais à la dernière minute. Sans oublier les problèmes liés à la capacité.

'Location, Location, Location'
Malgré cela, l'enquête Coach Omnium-Bedouk éditions indique que l'hôtel demeure le lieu privilégié pour le déroulement des manifestations professionnelles. À noter à ce sujet : les établissements indépendants remportent de plus en plus de succès auprès des organisateurs. Et pour cause ! Ces derniers sont toujours à la recherche de sites originaux. Reste que l'accessibilité constitue un critère déterminant dans le choix de l'endroit des manifestations. Et ce pour près de 68 % des compagnies questionnées. Cela signifie que les sites mal desservis n'ont aucune chance de retenir l'attention. La devise de Conrad Hilton, 'Location, Location, Location', n'épargne pas le marché des séminaires.
Claire Cosson
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Principaux reproches adressés aux prestataires par les organisateurs de séminaire
(Liste non exhaustive)
- Délais trop longs concernant l'envoi des devis
- Demande d'un acompte
- Des conditions de vente trop complexes à respecter, notamment en ce qui concerne les procédures et conditions d'annulation et de facturation des no show
- Non-respect de ce qui a été commandé, promesses non tenues
- Restauration décevante
- Équipement pas moderne
- Accueil mal suivi sur place
- Facturation systématique d'accessoires qui devraient faire partie de la prestation de base et du forfait

Infrastructures choisies en 2004 pour organiser des manifestations

Type d’infrastructure Étude 1997 Étude 2005
Hôtel 95 % 91,5 %
- 2 étoiles 15 % 14,8 %
- 3 étoiles 67 % 65,3 %
- 4 étoiles et/ou plus 40 % 50,2 %
Centre de séminaires et palais des congrès 14 % 39,7 %
Lieux de réception divers* 28 % 30,7 %
Dans l’entreprise 15 % 18,1 %
Centre de formation propre à l’entreprise 5 % 7,5 %
*Châteaux, bateaux, restaurants, musées…
Traitement & analyse : Coach Omnium.

Budget moyen investi par l’entreprise, par participant et par jour, en 2004 (hors transport)
(Plusieurs réponses possibles)

% sur réponses Journée d’étude Séminaire résidentiel
Moins de 30 E 7,5 % /
De 30 à 60 E 43,7 % /
De 60 à 90 E 23,7 % 3,8 %
De 90 à 120 E 27,5 % 13,5 %
De 120 à 150 E 5 % 23,1 %
De 150 à 230 E 8,7 % 26,7 %
Plus de 230 E

/

25%

Traitement & analyse : Coach Omnium.

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L'Hôtellerie Restauration n° 2908 Hebdo 20 janvier 2005 Copyright © - REPRODUCTION INTERDITE

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