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	du 20 janvier 2005	VIE PROFESSIONNELLE

DEVANT LA SEINE-ET-MARNE RÉUNIE EN ASSEMBLÉE GÉNÉRALE

André Daguin a réaffirmé sa foi dans la baisse de la TVA

Pontault-Combault (77) La Seine-et-Marne affiche des chiffres relativement stables, avec un taux d'occupation hôtelier semblable entre 2003 et 2004. La restauration traditionnelle maintient le cap malgré le développement de la restauration rapide. Parmi les gros chantiers du groupement ? La protection de l'environnement, en attendant la TVA à 5,5 % !

Une population qui va croissante* et de moins en moins de licences IV. Jacques Cholay, président du Groupement des professionnels de l'industrie hôtelière (Umih 77), ne décolère pas contre les freins administratifs et législatifs. "Des communes s'étendent, il faudrait pouvoir créer des pôles d'animation avec au moins une licence IV, et les transferts, parce qu'ils ne sont pas touristiques, sont impossibles. On est aussi confronté au développement d'une restauration rapide anarchique en zone commerciale." Son département ? 140 km du nord au sud, 26 000 emplois CHR (pour 2 400 entreprises) dont 12 000 concentrés sur le site d'Euro Disney et alentour.
L'autre importante zone touristique englobe Barbizon, la ville des impressionnistes, Fontainebleau, Vaux-le-Vicomte et leurs châteaux, Provins et sa cité médiévale. "En fait, contrairement à ce qu'on pourrait croire, la profession ne bénéficie pas autant que ça des retombées. Les cars, par exemple, font l'aller-retour dans la journée et les gens pique-niquent en forêt", regrette Jacques Cholay. De son côté, Alain Mignon, président des restaurateurs du 77, se veut un peu plus optimiste. "Deux types de clientèles émergent et sont intéressantes" : celle des personnes âgées, qui viennent en individuel - "ils prennent leur temps et apprécient la restauration traditionnelle" - et celle des randonneurs, belges notamment - "le CDT propose des circuits pédestres qui plaisent de plus en plus".
Au pays du brie et du chaource, l'année 2004 a été "semblable" à 2003 avec un taux d'occupation hôtelier équivalent et un nombre de couverts servis "sensiblement inférieur". En chantier depuis l'an dernier : l'environnement. L'Umih nationale et le bassin Seine-Normandie ont ainsi signé un accord qui permet aux restaurateurs de Seine-et-Marne, département-pilote, de bénéficier de subventions lorsqu'ils décident d'acquérir un bac à graisse ou autres installations 'vertes'. Les aides peuvent atteindre 40 % de l'investissement. À l'origine du dossier, une décision catégorique du maire de Barbizon, qui a imposé aux restaurateurs de la commune de s'équiper d'un bac à graisse… Un mal pour un bien.

Un nouveau conseil d'administration
Jeudi dernier, lors de l'assemblée générale du groupement qui s'est tenue dans les salons du Saphir Hôtel de Pontault-Combault, les débats se sont concentrés autour de la convention collective. "Nous nous sommes mis dans de bonnes conditions sociales et fiscales", a martelé André Daguin, président de l'Umih, en réaffirmant sa foi dans l'obtention d'une baisse de la TVA en 2006. "Les salariés comme les petits patrons doivent être mieux payés […]. Je suis sûr que dans un an et demi, on sera capable de recruter plus […]. Il faut que vous ayez à l'esprit que le tourisme est indestructible. Il faut penser que, dans ce métier, il y aura plus de clients. Ne faites pas la course à la baisse, mais faites un rapport qualité/prix qui fidélise", a-t-il dit, répondant aux différentes questions d'un auditoire assidu. "Et si la TVA n'arrivait pas ?", insiste une adhérente. "Eh bien, il faudrait dénoncer la convention collective", rétorque André Daguin. Dont acte.
À l'ordre du jour également, l'élection du conseil d'administration, qui passe à 19 membres. Nouveaux entrants : Jean-Marc Banquet (Best Western du Château de Sancy à Sancy-les-Meaux), Marc Corseul (Au Bureau à Fontainebleau), Yannick Billard (Speak-Easy à Bois-le-Roi), Franck Bal de Plez (Discothèque Bizon's Club à Barbizon) et Stéphane Cholay (Hôtel de la Carpe d'Or à Fontainebleau). En fin d'après-midi, les organisateurs du trophée Alexis-Émile Tingaud - qui rend hommage chaque année aux Meilleurs apprentis de cuisine du 77 - allaient mettre pour la première fois sous les projecteurs les maîtres d'apprentissage. Au menu : 4 diplômes d'excellence, remis à Jean-Michel Cyrulik, du restaurant La Forteresse à Thoury-Férottes, à Trinity Houdayer, Auberge du Bas Pringy à Pringy-Ponthierry, à Yves Solerirol, restaurant À la Grâce de Dieu à Brie-Comte-Robert, et à Philippe Tissier, La Vieille Auberge à Villeneuve-le-Comte. Applaudissements fournis et mérités.  
Sylvie Soubes zzz74v

*Selon les chiffres officiels, la Seine-et-Marne - qui a recensé 1 193 800 habitants - devrait compter 350 000 habitants supplémentaires d'ici à 2015.

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L'Hôtellerie Restauration n° 2908 Hebdo 20 janvier 2005 Copyright © - REPRODUCTION INTERDITE