du 20 janvier 2005 |
VIE PROFESSIONNELLE |
POUR ROLAND BERNARD, PRÉSIDENT DE L'UMIH 69
"Le Sirha est un outil de promotion exceptionnel auprès des jeunes"
Lyon (69) Présente au sein du Village des métiers, la chambre de l'industrie hôtelière et touristique du Rhône est un partenaire toujours très actif du salon. Le point avec Roland Bernard, président du syndicat, mais aussi nouveau président de la commission tourisme de la CCI de Lyon.
Propos recueillis par Sylvie Soubes
Roland Bernard : "Il est urgent que des enseignes comme Hyatt ou Sheraton viennent à Lyon." |
L'Hôtellerie Restauration : Comment votre chambre syndicale aborde-t-elle cette 12e
édition du Sirha ?
Roland Bernard : La profession est totalement impliquée dans cet
événement de renommée internationale. La chambre de l'industrie hôtelière et
touristique du Rhône est membre de l'Association des métiers de bouche *, qui fait
partie du comité organisateur du salon et travaille en parfait partenariat avec SepelCom.
Le Sirha est une vitrine fabuleuse pour nos secteurs d'activité. C'est une mise en
lumière de l'art de vivre à la française, un outil de promotion exceptionnel de nos
métiers auprès des jeunes. Il accueille quelque 165 000 visiteurs : c'est, je crois, le
premier salon au monde du secteur. Il y a de plus en plus de participations étrangères.
Les collectivités locales se sont aussi approprié l'événement. Le maire de Lyon,
Gérard Collomb, a organisé cette année avec le Sirha l'opération 'Lyon a du goût',
qui a débuté le 18 janvier et va se terminer le 26. Soit 9 jours d'animations
directement liées au salon. Les compétitions reines du salon vont être retransmises sur
un écran géant dans l'hyper centre de la ville, de façon que les Lyonnais puissent à
leur tour s'approprier l'événement. Il s'agit aussi d'une première dans la
communication intra-muros. Toutes les enseignes de luxe sont associées à un grand chef.
C'est toute la convivialité de nos métiers qui est relayée et mise sous les
projecteurs.
Vous avez un
stand au sein du Village des métiers. Quels types d'animations avez-vous prévus ?
Nous serons effectivement dans le Village des métiers, qui est le point de rencontre
incontournable pour tous. Tous les commerces sont réunis autour d'une place centrale.
Nous serons, avec notre café-hôtel-restaurant, l'élément leader. Nous avons d'ailleurs
choisi une enseigne significative : Le Rendez-Vous. Les syndicats patronaux comme la CGPME
seront très présents. François Turcas, président de la CGPME Rhône, et moi-même
allons notamment débattre de l'avenir de nos entreprises avec nos adhérents le 24. Le
GNC va accueillir sur notre stand ses plus grands chefs lors d'un grand cocktail le 26. De
nombreux partenaires seront également présents. Citons, pêle-mêle, Sulpice, le Cabinet
Henry, Roset Hotels, Cegid, Danystyle, l'UCPA, EDF, Ricard, Rhône-Alpes Passion, Metro,
les lycées hôteliers et le CFA Rabelais, le torréfacteur Les Trois Rois
autant de
contacts privilégiés pour les professionnels. Le 25 janvier, nous allons recevoir André
Daguin et le directoire de l'Umih, auquel nous sommes affiliés.
Comment se
comportent actuellement l'hôtellerie et la restauration lyonnaises ?
L'hôtellerie lyonnaise affiche complet durant le Sirha. Pour les restaurateurs, c'est
sans doute le salon où les retombées sont les plus importantes. Les gens sont loyaux et
ne profitent pas d'un événement pour faire un business malhonnête ou déloyal. Le salon
se place dans la continuité d'un regain de fréquentation et d'activité, que nous
connaissons depuis 3 mois à Lyon. Même si les chiffres de la restauration restent plus
fébriles. Après un premier semestre et un été 2004 décevants, le second semestre a
été meilleur qu'en 2003, avec des chiffres comparables à 2001 et 2002. À fin novembre,
les taux d'occupation des hôtels 4 étoiles étaient à + 10,8 %, ceux des 3 étoiles à
+ 6,8 %, des 2 étoiles à + 6,7 et des 1 étoile et 0 étoile à + 5,7 %. Ce qui permet
à la profession de retrouver un peu de couleurs. C'est dû principalement à un
environnement économique local un peu meilleur, avec des salons qui ont été porteurs
comme Pollutec ou le Salon de la Piscine. On note depuis début janvier une reprise de la confiance chez nos
professionnels, qui devrait conduire à un maintien de l'emploi et non à une
dégradation, comme on pouvait le craindre.
Vous venez
d'être élu à la chambre de commerce et d'industrie de Lyon et vous allez présider la
commission tourisme. Quels seront vos grands chantiers durant ce mandat ?
La transmission d'entreprise fait partie des dossiers prioritaires, ainsi que
l'accompagnement de Lyon dans sa vocation et son ambition d'être une métropole
internationale. Le tourisme d'affaires doit être une priorité, sans pour autant
négliger le tourisme d'agrément. La formation et l'emploi sont aussi au programme, et
nous devons également travailler notre visibilité à l'international. Plus nous
avançons dans ce sens, plus nos commerces pourront bénéficier d'une clientèle à
valeur ajoutée. Aujourd'hui, le monde de l'entreprise a besoin d'un tourisme dynamique
s'il veut avoir des capacités d'hébergement et d'accueil de grande qualité. L'un ne va
pas sans l'autre. Pour moi, il est urgent que des enseignes comme Marriott, Sheraton ou
Hyatt Regency plantent leur drapeau à Lyon. Le développement économique de la ville,
comme du Grand Lyon, en dépend. Le nouveau palais des congrès de Lyon, qui va ouvrir ses
portes en juin 2006, va drainer de nouvelles clientèles, et nous allons devoir répondre
à ces attentes.
* L'Association des métiers de bouche regroupe les 7 syndicats des métiers de bouche du département : bouchers, charcutiers, boulangers, poissonniers, fromagers, pâtissiers-glaciers et restaurateurs. C'est elle qui, voici 24 ans, a créé le salon, avant que SepelCom ne lui donne sa dimension internationale. zzz12
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L'Hôtellerie Restauration n° 2908 Hebdo 20 janvier 2005 Copyright © - REPRODUCTION INTERDITE