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	du 20 janvier 2005	CONJONCTURE

AVEC 25 MILLIONS DE TOURISTES ACCUEILLIS EN 2004

PARIS CONSERVE SA PLACE DE N° 1 MONDIAL DU TOURISME

Visiteurs français comme étrangers sont venus plus nombreux l'an passé arpenter les rues de la capitale. Cependant, la clientèle de loisirs demeure plus fragile que celle du tourisme d'affaires.

Bertrand Delanoë, entouré de Paul Roll, d.g. de l'Office de tourisme et des congrès de Paris, et de Jean-Marc Janaillac, président du même organisme a déclaré à propos de l'organisation des Jeux olympiques de 2012 : "À nous d'avoir encore plus d'atouts que les villes rivales."

Paris sera toujours Paris ! La plus belle ville du monde…" N'ayez pas d'inquiétude. Ce n'est pas cette année encore que le refrain de la chanson interprétée par Maurice Chevalier va changer. Le pouvoir de séduction de la Ville lumière semble aujourd'hui toujours intact. Et ce, même si la concurrence rivalise d'astuces pour attirer les foules. Paris reste Paris. En tout cas, en termes de fréquentation touristique. Bertrand Delanoë, maire de la cité, l'a d'ailleurs déclaré haut et fort à l'occasion de l'inauguration des nouveaux locaux de l'Office de tourisme et des congrès de Paris (OTCP), situés au 23 de la rue des Pyramides (I^er arrondissement).
Au cours de l'année 2004, la capitale a accueilli près de 25 millions de touristes, selon les premières estimations de l'OTCP, soit 500 000 de plus que l'an passé. Un chiffre qui - en prenant en compte l'hébergement non hôtelier - permet à l'ancienne Lutèce de rester le n° 1 mondial du tourisme. Tout comme celui du nombre d'arrivées hôtelières. En extrapolant les résultats réalisés de janvier à fin octobre, cet indicateur devrait effectivement atteindre sur l'ensemble de l'exercice 2004 quelque 15,20 millions contre 14 millions l'année précédente.
Quant au nombre de nuitées hôtelières, il devrait progresser de quelque 2 % et s'établir finalement à 31,50 millions.
Des performances encourageantes auxquelles nos compatriotes ont largement contribué. "La fréquentation de la clientèle nationale devrait enregistrer une progression de l'ordre de 10 % du nombre d'arrivées hôtelières", a indiqué Paul Roll, d.g. de l'OTCP.

La durée des séjours diminue
Sans oublier, bien sûr, les arrivées des étrangers qui ont, elles aussi, crû de manière sensible par rapport à 2003. "Nous avons constaté le retour des visiteurs américains et japonais", souligne Paul Roll. Les arrivées américaines devraient ainsi augmenter d'environ 10 % tandis que celles des Japonais bondiraient de 15 %. S'agissant des Britanniques, ils demeurent fidèles à la destination (+ 2 %). Quant aux Allemands et aux Italiens, ils sont apparemment venus en masse arpenter les Champs-Élysées puisque le nombre d'arrivées hôtelières de ces 2 nationalités a progressé respectivement de 20 % et 12 %.
De quoi voir la vie en rose. Reste que la durée des séjours tend à se réduire : elle devrait d'ailleurs accuser une baisse de 6 % avec une moyenne de 2,07 nuitées. Autre point à ne pas prendre à la légère : le segment tourisme de loisirs ne parvient pas à retrouver sa forme d'antan. Quant au tourisme d'affaires, il a repris du poil de la bête avec un nombre de nuitées en hausse d'environ 4 % (cela représenterait 44 % de la clientèle touristique parisienne).
Autant d'éléments qui conduisent à envisager l'avenir avec optimisme, mais aussi avec prudence. Peut-on du reste véritablement tirer des plans sur la comète en matière de tourisme ? L'exercice est à l'évidence extrêmement périlleux. N'empêche que si Paris se voyait confier l'organisation des Jeux olympiques de 2012, il y aurait sans doute un effet bénéfique pour la capitale. "Les villes rivales telles que Londres, Madrid, New York et Moscou ne manquent pas d'atouts", a souligné Bertrand Delanoë. Avant d'ajouter : "À nous d'en avoir encore plus." À bon entendeur, salut…
Claire Cosson zzz70

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L'Hôtellerie Restauration n° 2908 Hebdo 20 janvier 2005 Copyright © - REPRODUCTION INTERDITE