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du 10 février 2005
VIE PROFESSIONNELLE

LES CHR SE MOBILISENT

L'Enduro en danger

Le Touquet (62) Sans Enduro, la ville ne sera plus que la station 'des trois saisons', et les professionnels, des saisonniers. La résistance s'organise.


Yves Tilleux, président départemental Umih terre et mer d'Opale, montre les 2 affiches de protestation : les professionnels montent en selle.

Après avoir failli être annulé, le trentième Enduro du Touquet 2005 a eu lieu dimanche 6 février avec quelque 450 000 visiteurs sur 10 kilomètres de côte et 1 000 motards sur le sable. Un record dû au faire-part de décès de l'événement. Tous les ans attaquée en justice par les organisations écologistes bien organisées, la course unique au monde, créée par feu Thierry Sabine, a été unilatéralement déclarée morte à compter de 2006 par son plus farouche défenseur, le maire Léonce Deprez, le promoteur de la 'station des quatre saisons'. Jusqu'alors, la majorité des amis de l'Enduro se taisait face aux attaques. Mais - est-ce une provocation du maire, nul ne sait - cette fois, c'est du sérieux. Alors, les professionnels montent en selle. Ce 4 février, 2 jours avant l'Enduro, Yves Tilleux, du bar l'Eldorado et président départemental de l'Umih terre et mer d'Opale et ses collègues collaient en ville deux affiches d'appel à la résistance : "Nous sommes le premier employeur de la ville avec 1 000 emplois. Dans l'arrondissement de Montreuil, nous avons créé 1 600 emplois en 5 ans, plaide-t-il. 80 % des professionnels adhèrent à l'Umih ici, poursuit-il. L'Enduro n'est pas seulement l'affaire de 3 jours. C'est le premier trimestre sauvé du marasme, et 5 à 10 % du chiffre d'affaires annuel de nos affaires. Je ne sais pas si c'est le maire ou le préfet qui sont en cause, mais nous agirons vigoureusement." Laurent Brulois, patron du Café des Sports, du Nemo, deux enseignes phare de la veille et de l'attraction rénovée l'Aqualud, sur le boulevard de bord de mer nommé Thierry Sabine, insiste : "Outre l'impact économique énorme, c'est un événement auquel nous sommes attachés. C'est une partie de notre patrimoine. Ce sont des heures d'antenne TV vues en Europe. Pour nous, professionnels, ce sont les salaires et charges fixes du premier trimestre qui sont assurés. Nous n'allons pas laisser faire. S'il faut renoncer aux quelques centaines de mètres qui restent dans la dune, n'hésitons pas. Il faut rassembler une table ronde sur le sujet et organiser la riposte." Au nom des 16 hôtels du club hôtelier, Emmanuel Milani, du Bristol, note d'abord qu'une fois de plus tous les hôtels sont pleins. "L'Enduro, c'est 30 à 50 % du CA de février pour les hôtels, et bien plus pour les bars et restaurants. Comme la Grande Braderie de Lille, la course Paris-Roubaix et le Carnaval de Dunkerque, L'Enduro est une autre façon d'inviter dans notre région. Une association est en train de se créer. Nous ne laisserons pas mourir l'Enduro."
Alain Simoneau zzz70 zzz14

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L'Hôtellerie Restauration n° 2911 Hebdo 10 février 2005 Copyright © - REPRODUCTION INTERDITE

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