du 10 mars 2005 |
PERSPECTIVES |
TROIS QUESTIONS À MAX MICHELI (UMIH 47)
"L'IMAGE DE NOS MÉTIERS EST EN TRAIN DE CHANGER"
Boé (47) L'assemblée générale de la Fédération des métiers de l'hôtellerie du Lot-et-Garonne (Umih 47) s'est tenue récemment. Malgré quelques inquiétudes concernant l'avenir, le président Max Micheli se veut confiant.
Propos recueillis par Brigitte Ducasse
"Pour la première année, le CFA de la chambre de métiers, dont l'outil de formation est exceptionnel, a fait le plein : 180 élèves, contre 120 en 2003", explique Max Micheli. |
L'Hôtellerie Restauration :
On vous a vu plein d'optimisme lors de la dernière assemblée générale de votre
fédération. Angélisme ou volonté de positiver ?
Max Micheli : Malgré tous les problèmes que nous traversons,
je constate - et c'est ce qui me rend optimiste - que l'image de nos métiers est en train
de changer auprès des jeunes. Depuis 3 ans, les membres du bureau se rendent dans 22
collèges afin de présenter nos métiers à des jeunes issus des classes de quatrième et
troisième. Rien ne leur est caché, le bon et le moins bon. Que constatons-nous ? Les
élèves que nous rencontrons sont très motivés. Et pour la première année, le CFA de
la chambre de métiers, dont l'outil de formation est exceptionnel, a fait le plein :
180 élèves, contre 120 en 2003. Autre exemple : avec l'ANPE, nous avons décidé de
monter une formation sur 6 mois en cuisine et en service. Nous avons eu 24 postulantes,
uniquement des dames. Or, notre budget ne nous permettait d'accueillir que 8 stagiaires.
Leur motivation a été exemplaire. Autre signe encourageant : de plus en plus
d'entreprises sont reprises par des jeunes, de vrais diplômés. Enfin, lors de la finale
nationale des 38es Olympiades des Métiers à Nantes, deux Lot-et-Garonnais ont décroché
la médaille d'argent : Benjamin Darnaud en cuisine, sorti du CFA d'Agen, et Julie Dupouy
en sommellerie, formée au lycée professionnel de Nérac et qui fut apprentie chez Éric
Mariottat.
Lors de cette
assemblée, la présentation de la convention collective nationale des CHR et
discothèques par Philippe Delterme de l'Umih a suscité de vives réactions.
Comprenez-vous ces critiques ?
Il est vrai que les établissements sans salarié, qui représentent la majorité des
affaires, se sentent abandonnés : rien de spécifique ne les concerne. Ils se sentent en
sursis, menacés de disparition. Si la baisse de la TVA n'aboutit pas, ce sera une
catastrophe. Mais l'intervention du responsable du service social de l'Umih a au moins eu
le mérite d'apporter des réponses.
Avec 500
adhérents, vous fédérez 60 % des professionnels du secteur CHR, plaçant votre
département en 5e position des départements de l'Umih. Comment expliquez-vous
ce succès ?
La raison en est simple : nous sommes sur le terrain et près de nos adhérents - dont les
besoins sont de plus en plus grands. En 2004, les demandes par téléphone au secrétariat
ont fait un bond de plus de 7 % et 1 352 personnes ont été reçues, soit 27,70 % de plus
qu'en 2003. On répond à un besoin. Dominique Dubrana, qui assure une permanence depuis
20 ans, et qui a d'ailleurs reçu la médaille du Travail ainsi qu'une médaille de
l'Umih, fait un travail formidable.
En outre, je pense que nous sommes très solidaires en Lot-et-Garonne. Pour ne citer qu'un
exemple, l'opération lancée en janvier dernier, 'Emportez votre bouteille', dont le
budget s'élevait à 12 000 E, a réussi à fédérer tout le monde, chambre
d'agriculture, chambre de métiers, conseil général, syndicats viticoles
120
restaurants ont accepté d'y participer, soit presque la moitié des établissements
concernés. zzz47v
Lot-et-Garonne : Hotelcert
dans les clous À ce jour, le Lot-et-Garonne est le seul département d'Aquitaine à ne pas avoir d'établissement certifié Hotelcert. Mais octobre 2005 sera le mois du décollage, puisque 3 hôtels ont commencé la démarche de certification : 2 Logis de France, L'Hôtellerie des Ducs à Duras (3 cheminées et 16 chambres) et Le Capricorne à Marmande (3 cheminées et 34 chambres), ainsi que le Château Lassalle à Moirax (17 chambres en 3 étoiles). |
Brevet
de maîtrise Cuisine par VAE
Accessible désormais par la VAE (Validation
des acquis de l'expérience), le référentiel du Brevet de maîtrise Cuisine, valable
dès aujourd'hui dans tout l'Hexagone, a été élaboré par la chambre de métiers
d'Agen, avec l'appui des deux chefs du cru, Michel Trama et Éric Mariottat.
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L'Hôtellerie Restauration n° 2915 Hebdo 10 mars 2005 Copyright © - REPRODUCTION INTERDITE