du 10 mars 2005 |
HÉBERGEMENT |
AVEC UNE CROISSANCE RETROUVÉE EN 2004
DES RÉSULTATS ENCOURAGEANTS POUR L'HÔTELLERIE NIÇOISE
Alpes-Maritimes Les résultats de l'aéroport international Nice-Côte d'Azur ont été dévoilés par la chambre de commerce et d'industrie. Dans l'ensemble, le bilan est perçu comme encourageant par le nouveau président de l'assemblée consulaire, Dominique Estève.
À Nice, la Promenade des Anglais connaît une fréquentation en hausse. |
Il est vrai que l'analyse des différentes
statistiques du 2e aéroport français - après la capitale - permet aux
hôteliers azuréens d'afficher un certain optimisme. En effet, en dépit de la
disparition d'Air Littoral en février 2004, qui a sonné le glas d'une stratégie basée
sur un ambitieux hub régional, le développement du trafic international et la nouvelle
et forte progression des compagnies low cost ont permis l'arrivée de nouveaux passagers
qui ont choisi majoritairement l'hôtellerie comme mode d'hébergement.
Place maintenant aux principaux chiffres : record
absolu en 2000 avec 9 392 495 passagers. La suite est connue : les attentats du 11
septembre 2001 et un trafic en berne pour l'aéroport niçois. Suit une période d'espoir
avec le développement d'Air Littoral, qui ne fait pas long feu. Autant dire que le
chiffre de 9 328 000 passagers en 2004, très proche de celui de 2000, est meilleur que
prévu.
Cette reprise s'est faite sur une nouvelle donne. En premier lieu, un bond du trafic
international, qui gagne 7 % avec près de 5,2 millions de passagers. Une progression
d'autant plus remarquable que le trafic national continue de s'éroder malgré une
légère reprise sur la liaison parisienne. Bien évidemment, la croissance des liaisons
internationales profite directement aux hôteliers des Alpes-Maritimes puisqu'il s'agit
d'une clientèle avec une durée moyenne de séjour intéressante. En second lieu, une
progression marquée des compagnies low cost. En 2004, elles représentaient 33 % du
trafic avec de bons résultats sur la Grande-Bretagne, puis l'Allemagne, les Pays
scandinaves et l'Italie.
Low
cost = business en hausse
Pour les hôteliers, le dynamisme
des compagnies low cost permet d'accueillir de nouveaux clients, mais leur potentiel de
développement apparaît encore plus prometteur. Avec de nouveaux efforts en matière de
promotion et de commercialisation en pleine harmonie avec les partenaires institutionnels
du tourisme azuréens, les hôteliers de la région doivent capitaliser davantage sur les
passagers utilisant les low cost.
Michel Chevillon, président du Syndicat des
hôteliers de Cannes et directeur de l'Hôtel Croisette Beach à Cannes, confirme cette
analyse et se félicite des bonnes retombées des low cost pour l'hôtellerie. Il estime
pourtant que "les professionnels doivent encore aller plus loin dans leur demande
commerciale". Pour lui, de nouvelles procédures doivent exister entre la chambre de commerce et d'industrie, le
comité régional du tourisme et les hôteliers. Il demande "plus de cohésion"
et "souhaite que les hôteliers soient mieux impliqués dans la création de
nouvelles lignes aériennes". Il souhaite également "qu'un effort soit
réalisé en amont, c'est-à-dire au niveau des villes desservies par les low cost. Des
contacts avec les responsables de ces compagnies et les agences de voyages,
tour-opérateurs, organisateurs de congrès devraient assurer un meilleur remplissage des
avions". Pour le responsable de la commission commerciale affaires du Syndicat
des hôteliers de Nice-Côte d'Azur, Xavier Fernandez, qui gère les hôtels Aston et West
End à Nice, "le développement des low cost a permis de compenser en partie
l'érosion des marchés de la zone dollar et du Japon. Il s'agit d'une réalité en termes
de fréquentation, moins au niveau des prix moyens. Il s'agit essentiellement d'une
clientèle de courts séjours qui loge dans les établissements 2, 3 et 4 étoiles. Les
hôteliers ont pris en compte cette nouvelle donne en participant aux opérations
réalisées par les compagnies aériennes et en complétant leur offre sur internet".
À noter, un record de passagers sur un mois : plus d'un million en juillet puis en août,
et un nombre de mouvements d'avions en diminution de 8 % en 2004 qui s'explique par
l'utilisation d'appareils de plus forte capacité en sièges. La journée la plus chargée
a été celle du dimanche 23 mai (merci au Grand Prix de Monaco de Formule 1 et au
Festival international du Film à Cannes).
La répartition du trafic par région
d'origine et de destination est la suivante : 4,1 millions de passagers pour la France
(Dom-Tom compris) ; 4,8 millions de passagers pour l'Europe (dont 1,9 million pour les
pays de l'Europe de l'ouest et du centre ; 1,8 million pour la Grande-Bretagne et
l'Irlande ; 531 000 pour la Scandinavie ; 429 000 pour les pays méditerranéens) ; 117
398 passagers pour l'Amérique du Nord et 44 000 passagers pour le Moyen-Orient. Par
compagnie, Air France arrive en tête avec 2893 809 passagers puis easyJet avec
1 997 183 passagers ; British Airways : 516 778 passagers ; Lufthansa : 436 587 passagers
; Corse Méditerranée : 336 810 passagers. Pour 2005, Hervé de Place, directeur de
l'aéroport international Nice-Côte d'Azur, reste confiant sur un maintien de la
fréquentation - ce qui apparaît, par les temps qui courent, déjà satisfaisant.
Christian Roussel zzz36v
zzz70
Article précédent - Article suivant
Vos questions et vos remarques : Rejoignez le Forum des Blogs des Experts
L'Hôtellerie Restauration n° 2915 Hebdo 10 mars 2005 Copyright © - REPRODUCTION INTERDITE