du 10 mars 2005 |
VOUS RÉAGISSEZ |
Grogne contre l'accord du 13 juillet 2004 pour les cadres
Je m'en vais vous conter ma belle
mésaventure : à la fin de l'année 2004, on me propose un poste qui me convenait
parfaitement (bel établissement, statut assistante de direction avec évolution de
directrice au bout de la première année).
Lors de l'entretien, je présente ma fiche de salaire de
l'emploi où je travaillais à cette époque : cadre, assistante de direction avec un
certain salaire. On me promet les mêmes conditions, ce qui me satisfait pleinement
Or, à ce jour, le contrat n'est plus le même, et ce, à cause de l'avenant à la
convention applicable dès ce début d'année 2005, qui stipule "qu'il faut un
salaire au minimum équivalent au plafond de la Sécurité sociale pour être cadre".
Comme mon salaire était inférieur à ce plafond - même s'il me convenait très bien -,
on me propose donc un statut agent de maîtrise échelon 1 pour effectuer un travail de
cadre - car le travail effectué reste tout de même celui d'un cadre !
J'ai 30 ans, cela faisait 2 ans que j'étais cadre, j'ai toujours privilégié ma
carrière professionnelle aux dépens de ma vie privée pour réussir et gravir les
échelons, et à ce jour, on me démotive : on me met des bâtons dans les roues à cause
de cet avenant injustifié ! On me rétrograde, tout ça par rapport au salaire qui
n'entre pas dans le statut cadre ! Ni l'employeur ni moi-même ne pouvons rien y changer !
2 ans de perdus pour redevenir agent de maîtrise
Quelle honte ! On ne motive
pas et on ne respecte pas le travail des jeunes qui veulent travailler dans ce domaine
difficile - comme tout le monde le sait -, avec beaucoup d'heures à effectuer, beaucoup
de responsabilités, sans compter la disponibilité !
Merci à ceux qui ont composé cet avenant sans penser aux conséquences négatives !
Que vais-je faire si je me présente chez un autre employeur pour un métier de cadre
alors que je suis à nouveau agent de maîtrise ? Il va falloir que je refasse mes preuves
! Après tous les sacrifices que j'ai déjà faits pour évoluer dans la profession
Bravo et merci !
A. R. par courriel zzz60r
Comment trouver le bon candidat
J'exploite depuis plus de 3 ans
un restaurant que j'ai monté avec beaucoup d'enthousiasme. Cependant, jamais je n'aurais
pensé avoir ces problèmes de personnel, qui m'ont empêchée de faire évoluer mon
entreprise dans de bonnes conditions. Je recherche un(e) serveur(se) pour le service
d'environ 20 personnes dans une salle à l'étage.
À l'embauche d'une serveuse au curriculum vitæ
rassurant - 2 ans effectués dans un restaurant de bonne renommée sur la ville, serveuse
diplômée et confirmée, excellente présentation -, je pensais être tombée sur la
bonne personne.
Après un essai concluant et un mois de contact avec l'entreprise, l'embauche est faite à
durée indéterminée, à 30 heures, car l'employée a refusé de travailler le samedi
soir pour raison personnelle. Pas de problème. J'ai recruté un extra sans difficulté
pour ce soir-là.
La situation s'est gâtée au bout d'un mois par des retards répétés sans
excuses, d'une demi-heure parfois.
Je reçois des plaintes de clients de l'étage, lesquels n'ont eu ni vin ni pain sur
table, ou qui ont dû quitter le restaurant sans avoir pris leur dessert ni commandé le
café.
La serveuse demande aux clients de descendre payer leur addition, car elle refuse de la
leur monter et marmonne constamment. J'ai voulu licencier cette employée, et je me suis
aperçue que les démarches de licenciement sont longues : entretien préalable, lettre
d'avertissement
Après l'entretien, j'ai laissé tomber, et j'ai tenté de revoir la situation avec mon
employée : elle m'a écoutée, a changé son comportement, la situation s'est améliorée
un moment
puis le naturel est revenu au galop.
Aujourd'hui, plus d'un an après, elle a quitté mon entreprise après une démission
normale pour déménagement dans une autre ville (les démarches ont été faites après
l'avertissement de son départ par une tierce personne).
J'ai également beaucoup apprécié d'apprendre que quelques minutes avant de me remercier
de l'avoir employée durant plus d'un an, elle me critiquait au nouvel employé à
l'essai.
Je suis devenue très méfiante quant au recrutement du personnel, sachant que
l'unique employé de l'entreprise ne peut être recruté à durée déterminée lorsque
l'on travaille à l'année.
Les CV sont à leur avantage, et l'on ne peut appeler les employeurs précédents.
Lors de l'embauche, si l'on s'est trompé, il n'est pas toujours facile de prouver les
erreurs, et l'on ne souhaite surtout pas mêler nos clients à nos problèmes de
personnel. Alors, on doit bien faire avec lorsque l'on ne souhaite pas se familiariser
avec les prud'hommes.
Florence de Quimper (29) zzz22v
Chronique d'une mort annoncée de l'hôtellerie saisonnière
J'ai
lu avec attention l'article de fond du président de la Fagiht, Jacques Jond, 'L'hôtellerie
saisonnière se meurt en France', et l'analyse pertinente qu'il y développe dans
l'édition n° 2909 de L'Hôtellerie
Restauration du 27 janvier 2005.
J'étais propriétaire d'un des 94 hôtels disparus dans les
Pyrénées en 2003, et je dois vous confirmer que je souscris intégralement à cette
analyse. Je dois même préciser que, malgré la richesse de l'argumentation exposée, je
n'ai pas trouvé un seul point qui appellerait de ma part une réserve.
J'ai eu la chance d'être propriétaire des murs de l'établissement et de ne pas avoir
d'états d'âme, ce qui m'a permis de fermer le fonds de commerce avec une trésorerie
saine et de profiter de l'envolée de la cote immobilière pour transformer l'immeuble en
appartements - ce qui m'a permis ainsi de sauvegarder l'intégralité du capital.
Inutile de préciser que beaucoup de mes collègues n'ont pas eu cette opportunité
Je tenais à revenir sur mon absence d'états d'âme générée par les
tracasseries de la commission départementale de classement (préfecture) à qui je dois
rendre hommage, car il est très difficile de tirer un trait sur 15 ans de carrière sans
motivations extérieures.
Outre le fait que l'on parle de votre établissement en commission et en jugeant votre
présence inopportune, je me suis permis de faire remarquer que mon hôtel de montagne,
remplissant difficilement ses chambres à 40 E durant 180 jours par an, ne pouvait avoir
la même politique d'investissement que mes collègues palois, qui vendent leurs chambres
70 E, et ce, 300 jours par an. Réponse de la commission : les normes étant nationales,
on ne doit faire aucune différence.
Face à une telle analyse dispensée par les autorités de tutelle, une seule voie
raisonnable possible : la fuite.
En conclusion : comme il est aujourd'hui très difficile de faire un plein
d'essence ou de réparer un pneu dans nos coins reculés de campagne, d'ici très peu de
temps, il sera également très difficile d'y dormir (vive le camping ou la chambre
d'hôte, de plus en plus d'actualité pour les dérapages dus au laxisme des normes) et
d'y manger (vive le pique-nique !).
Pour mémoire, rappelons-nous l'état du parc hôtelier au début des années 1970, avant
l'intervention massive du crédit hôtelier et du FDES (Fonds de développement
économique et social).
L'histoire est un éternel recommencement
Francis Castets Bayle zzz36v
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L'Hôtellerie Restauration n° 2915 Hebdo 10 mars 2005 Copyright © - REPRODUCTION INTERDITE