du 17 mars 2005 |
VIE PROFESSIONNELLE |
UMIH ET CPIH, MÊME COMBAT EN LOIRE-ATLANTIQUE
DES SYNDICATS MAIN DANS LA MAIN SUR LE TERRAIN
Nantes (44) Ici, l'Umih et la CPIH oeuvrent en bonne entente. Leurs présidents respectifs, Philippe Quintana et Jean-Marc Édet, évoquent le marché nantais et le rôle des syndicats.
Propos recueillis par Olivier Marie
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L'Hôtellerie Restauration :
Pouvez-vous nous dresser un rapide portrait du marché CHR sur Nantes ?
Philippe Quintana : Nous sommes dans une ville actuellement en pleine
mutation. Nantes a vu arriver une nouvelle clientèle, plutôt bobo, branchée, favorisant
donc les établissements tendance, lounge. Géographiquement parlant, on perçoit un
déplacement important de la clientèle - et donc du marché - du centre-ville vers le
quartier de la cité des congrès, où s'ouvrent toutes ces nouvelles affaires.
D'ailleurs, les deux gros établissements qui ont marqué 2004, Félix et la Maison Baron
Lefevre, n'échappent pas à cette règle. C'est une situation stimulante, même si
certains en souffrent.
Jean-Marc Édet : Car lorsque l'on crée des pôles, on en vide
d'autres ! Le potentiel de clientèle n'est pas extensible.
Philippe Quintana : La restauration traditionnelle souffre, d'autant
que la vieille bourgeoisie nantaise, comme le disait très bien M. Torigaï, n'a pas les
moyens de ses ambitions. Les Cuisineries Gourmandes, par exemple, ont davantage souffert,
plus que les Restaurateurs de France.
Et en
hôtellerie ?
Jean-Marc Édet : Il existe là une concurrence féroce à coups de
formules-étapes. L'hôtellerie préfère baisser ses prix, comme la restauration, mais
remplir. Elle perd donc de la marge, et c'est dangereux.
Philippe Quintana : L'hôtellerie est par ailleurs largement
concurrencée ici par les résidences services qui se développent énormément sur la
ville et Saint-Nazaire. C'est une forte concurrence pour les 0 à 2 étoiles.
L'hôtellerie 2 à 3 étoiles s'y retrouve, notamment grâce à la cité des congrès.
Jean-Marc Édet : Malgré tout, même si la ville - ou plutôt le
triangle Nantes-Saint-Nazaire-La Baule - reste attractive, nous sommes concurrencés par
l'étranger.
Philippe Quintana : Il a manqué de la clientèle d'affaires pour
des chaînes en juin et juillet. Néanmoins, l'hôtellerie de luxe a fait une très bonne
saison dernière. Il y a même un projet important de 4 étoiles à proximité de Nantes.
La ville
évolue
Vous en même temps ?
Philippe Quintana : L'image change, nous sommes plus écoutés,
devenus plus crédibles en étant davantage une force de proposition que d'opposition
systématique. En termes d'adhésion, d'ailleurs, nous arrivons à conquérir des parts de
marché malgré les nombreuses fermetures d'établissement.
Jean-Marc Édet : Le poujadisme, c'est fini ! Il suffit d'ailleurs
de voir les nombreux dossiers sur lesquels nous travaillons ensemble pour mesurer les
changements ! Nous avançons en intelligence au lieu de travailler chacun dans notre coin.
Les dossiers
ne semblent pas manquer
Philippe Quintana :
Nos priorités sont nationales :
emploi, reconnaissance de nos métiers, TVA
Pour ce qui est du local, nous avons
réglé l'an dernier le problème des terrasses afin de les laisser ouvertes jusqu'à 2
heures en juin et septembre. Nous sommes par ailleurs très heureux de la dynamique mise
en place par le pôle commerce de la CCI Nantes-Saint-Nazaire.
Jean-Marc Édet : Nous formons un véritable pôle de compétences
aux côtés de la CCI, la chambre de métiers, l'office de tourisme, le CDT, etc. Nous
menons ensemble de bons dossiers, à l'image du groupement d'employeurs, du logement
saisonnier, de la certification Hotelcert, etc. zzz74v
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L'Hôtellerie Restauration n° 2916 Hebdo 17 mars 2005 Copyright © - REPRODUCTION INTERDITE