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	du 17 mars 2005	HÉBERGEMENT

DANS UN CONTEXTE ÉCONOMIQUE ET GÉOPOLITIQUE TOUJOURS DIFFICILE

LA SOCIÉTÉ DU LOUVRE RéALISE UNE ANNÉE 2004 SATISFAISANTE

Présente dans le secteur hôtelier (Louvre Hotels) et les produits de luxe (Baccarat, parfums Annick Goutal), la Société du Louvre a vu ses bénéfices grimper au terme de l'exercice 2004. L'hôtellerie économique (Bleu Marine, Kyriad, Campanile et Première Classe) s'est particulièrement bien comportée.

Anne-Claire Taittinger, président du groupe éponyme et d.g. de la Société du Louvre, se dit confiante quant à l'évolution capitalistique des entreprises.

Alors que le pacte d'actionnaire unissant la famille Taittinger et la CNP de l'homme d'affaires belge Albert Frère arrive à échéance le 25 juin 2006 (la période d'inaliénabilité des titres s'achève, elle, le 29 novembre prochain), Anne-Claire Taittinger, président du directoire du Groupe Taittinger et directeur général de la Société du Louvre, s'est montrée plutôt confiante quant à l'évolution capitalistique éventuelle des entreprises. "Les réflexions vont s'ouvrir de manière paisible et sereine, a-t-elle indiqué à l'occasion de la présentation des résultats annuels 2004. Mon but au cours de ces dernières années a été de permettre aux actionnaires de choisir sur la base d'un groupe qui a une valorisation et une stratégie. Chacun a aujourd'hui la possibilité de prendre son destin en main." Un destin qui intégrera évidemment les performances réalisées au titre de l'exercice 2004. Exercice jugé d'ailleurs "satisfaisant" par Anne-Claire Taittinger elle-même. De fait, la Société du Louvre présente dans l'hôtellerie (Louvre Hotels incluant les hôtels Concorde, Bleu Marine, Kyriad, Première Classe et Campanile) et le luxe (Baccarat, parfums Annick Goutal) a enregistré une hausse de 9,7 % de son chiffre d'affaires à 738,6 ME (+ 4,3 % à périmètre et taux de change constants). Mieux encore ! Son résultat courant avant impôts a crû de 10,8 % à 64,4 ME tandis que son résultat net bondissait de 132,5 % à 66,5 ME, en raison d'un profit exceptionnel de 51,9 ME généré par la cession d'actifs immobiliers non stratégiques. Dopé par ces résultats et la bonne tenue de son pôle champagnes et vins (qui a connu une "excellente récolte 2004"), le holding Groupe Taittinger, qui détient 42 % du capital de la Société du Louvre, a logiquement aussi tiré son épingle du jeu.

Déploiement du nouveau concept Première Classe
Ses recettes ont ainsi grimpé de 4,4 % à périmètre et taux de change constants, hors activités promotion, à 842,8 ME. S'agissant de son résultat d'exploitation, il a augmenté de 5,4 % alors que le résultat net part du groupe a sensiblement progressé à 40,4 ME, soit une hausse de 62,8 %.
Sur le plan opérationnel, l'analyse par métier révèle quelques points intéressants. À commencer par l'hôtellerie de prestige (Crillon, Lutetia, Martinez…), qui a été affectée par la phase de lancement du Palais de la Méditerranée à Nice, de 'relancement' de l'Hôtel de la Paix à Genève et le manque de clients américains. Tous ces éléments réunis ont entraîné une baisse du résultat d'exploitation des établissements de prestige de la Société du Louvre de 38,3 % à 12,1 ME. Par contre, les produits de luxe avec Baccarat et les parfums Annick Goutal ont confirmé leur redressement en renouant avec les profits. Enfin, la contribution du pôle hôtellerie économique a également augmenté de manière très nette (+ 8,5 %) à 50,8 ME. Des chiffres qui devraient encore aller crescendo dans les prochaines années. Puisque "les efforts d'innovation produits, de développement et de maîtrise des coûts" vont être poursuivis en 2005.
D'autant mieux, du reste, que le groupe a fait appel à un professionnel chevronné dans le domaine de l'hôtellerie pour mener à bien cette politique. Yann Caillère, ancien directeur général adjoint d'Euro Disney, s'est vu en effet récemment confier la présidence exécutive de Louvre Hotels (née de la fusion de Concorde et d'Envergure).

Accélérer le développement européen
Malgré un programme indiscutablement chargé, le nouvel 'élu' n'en affiche pas moins un moral d'acier. La première de ses tâches consiste à poursuivre le processus de rapprochement des activités hôtelières au sein de Louvre Hotels. Processus dont Anne-Claire Taittinger et son état-major attendent d'importantes réductions de coûts, notamment en matière d'achats et de gestion des actifs. Autre dossier sur lequel Yann Caillère doit avancer vitesse grand V : la distribution (en particulier via internet) et la commercialisation. Sans oublier le déploiement du nouveau concept Première Classe (repositionnement prévu sur 24 mois), l'évolution de la restauration Campanile et Kyriad, et le développement européen. "L'internationalisation en cours offre d'excellents relais de croissance", estime la présidente du Groupe Taittinger.
Claire Cosson zzz36v zzz20h

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L'Hôtellerie Restauration n° 2916 Hebdo 17 mars 2005 Copyright © - REPRODUCTION INTERDITE