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du 17 mars 2005
CONJONCTURE

LA SAISON DANS LES ALPES DU NORD

La météo a fait la pluie et le beau temps

Alpes du Nord Bonne saison pour les stations villages, mais beaucoup plus décevante pour les grandes stations d'altitude.

Bilan contrasté pour les professionnels de l'hôtellerie dans les Alpes du Nord où les conditions météorologiques ont changé les habitudes des clients. En effet, cette saison exceptionnellement froide et neigeuse a permis aux petites stations de tirer leur épingle du jeu. "Habituellement, les touristes choisissent la sécurité des stations d'altitude bien enneigées naturellement, et équipées en canons à neige en cas de besoin", explique Marc Bechet, de l'office de tourisme de Megève. Tel n'est pas le cas cette année où les conditions climatiques ont favorisé les altitudes moyennes et fait redécouvrir les hôtels familiaux à la clientèle. Les stations comme Val-Thorens, Les Menuires, Courchevel et Méribel annoncent des chiffres en recul, après des années successives de progression. "Les températures sibériennes ont conduit notre clientèle dans des stations villages à l'altitude moins élevée. De plus, le calendrier a été un deuxième handicap", explique Yves Bontoux, de l'office de tourisme de Val-Thorens. "Pâques se situe, cette année, un mois plus tôt, et les tour-opérateurs arrêtent de commercialiser le produit montagne à cette date." L'Agence touristique départementale 73/74 confirme ce coup de frein sur les réservations d'avril, préjudiciables aux stations à forte capacité.

Désaffection de la clientèle parisienne
"Cependant, la saison aura été assez bonne, confirme Madeleine Montaz, déléguée générale de la Fagiht. On note, depuis quelques années, qu'il faut davantage de clientèle pour réaliser le même chiffre, mais la grande nouveauté n'est pas là. La désaffection des clients parisiens s'est ressentie partout. On peut l'imputer à l'attrait des destinations plus ensoleillées. En tout cas, le marché parisien est à repenser."
Enfin, grande constante : partout le grand gagnant de la saison est le segment haut de gamme. Alors que les 3 étoiles de Courchevel avaient du mal à remplir, les palaces réalisaient des chiffres d'affaires record. À Val-Thorens et aux Menuires, les chiffres sont en recul mais leurs restaurants gastronomiques L'Oxalys et La Bouitte (1 étoile au Michelin) ont réalisé une saison en forte progression. Alors que Courchevel souhaite augmenter le nombre de 3 étoiles, beaucoup se posent la question de la légitimité de ce choix.
Fleur Tari
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L'Hôtellerie Restauration n° 2916 Hebdo 17 mars 2005 Copyright © - REPRODUCTION INTERDITE

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