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du 24 mars 2005
ÉDITO

Pouvoir d'achat

on pique-niquait allègrement, dimanche dernier, sur les berges de la Seine et dans les jardins publics de la capitale, comme en maints autres
lieux envahis par le premier rayon de soleil printanier. Certes, l'agrément d'une température exceptionnelle pour la saison après un hiver tardif avait probablement suscité une envie de plein air et de ciel bleu. Sans doute, mais le succès inhabituel des sandwiches et des canettes ne s'explique certainement pas uniquement par la météo.

Et l'affluence relative aux terrasses ne doit pas faire illusion : les prestations de la 'limonade', de l'hôtellerie et de la restauration sont aujourd'hui - à tort ou à raison - perçues comme dissuasives pour une frange de plus en plus importante de la clientèle. Le débat dépasse bien évidemment la profession dans la mesure où les chiffres de l'Insee martèlent chaque mois que l'inflation est très faible et que le 'vécu' du consommateur en matière de prix est déformé par l'euro qui fait un coupable idéal.
Il n'empêche : en faisant ses comptes, tout un chacun est aujourd'hui attentif à son porte-monnaie et les professionnels seraient bien avisés de se préoccuper de cette attitude en cherchant les meilleures réponses à apporter.

Aujourd'hui que règne le consommateur 'zappeur' qui n'éprouve aucune fidélité à l'égard d'aucune prestation, il serait dangereux de se contenter du statu quo.
N'oublions pas que la clientèle est de plus en plus nomade, qu'elle peut d'autant mieux se livrer à des comparaisons en France, en Italie, en Espagne ou aux Pays-Bas (entre autres) que l'unité de compte est la même. Or, l'Hexagone ne brille pas spécialement au palmarès du coût de la vie. Il est vrai que le petit noir à 2 ou 3 E passe mal, comme le Paris-beurre à 6 E ou le demi à plus de 5 E. Et ce sont là des tarifs extrêmement courants qui dissuadent de plus en plus de s'attarder le temps d'un verre entre amis ou d'une pause déjeuner. Pendant ce temps, de nouvelles concurrences apparaissent et savent exploiter habilement un sentiment généralisé de vie chère…

Au-delà des causes qu'il faut analyser en fonction de son propre marché, ce sont les réponses à apporter qui sont urgentes. S'il y avait une solution immédiate et universelle, cela se saurait. Comme ce n'est manifestement pas le cas, à chacun d'imaginer sa réponse à un problème qu'il serait périlleux de ne pas traiter rapidement.
L. H. zzz80

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L'Hôtellerie Restauration n° 2917 Hebdo 24 mars 2005 Copyright © - REPRODUCTION INTERDITE

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