du 14 avril 2005 |
CONJONCTURE |
Ouverture timide pour une fin de saison meilleure
Alpes-Côte d'Azur À quelques nuances près, les stations de ski du sud de la France affichent un dénominateur commun pour cette saison 2004-2005 : un démarrage prometteur puis une fréquentation timide due aux conditions climatiques, et enfin un printemps meilleur que prévu.
L'hiver 2004-2005 ne restera pas gravé dans la
mémoire des responsables et des professionnels des stations de Valberg et du Mercantour,
même si les enquêtes de satisfaction auprès de la clientèle demeurent positives -
notons que les canons à neige auront permis aux stations du Sud d'offrir des conditions
satisfaisantes malgré un faible niveau général d'enneigement.
Pour les stations du Mercantour, Dominique Fantino,
directeur des offices de tourisme d'Isola, d'Auron, de Saint-Étienne-de-Tinée et de
Saint-Dalmas-le-Selvage confirme l'intérêt des canons à neige, puisqu'ils ont "permis
une ouverture des pistes dès le début du mois de décembre", alors même que
"le climat n'a pas été exceptionnel, avec des périodes peu neigeuses et un
froid trop vif". Mais, dans l'ensemble, "la fréquentation des stations a
été profitable aux hôtels, résidences et restaurants".
Nouvelle
clientèle étrangère
Deux raisons expliquent ce bilan
plutôt positif : une clientèle de proximité toujours très fidèle et l'impact des
compagnies aériennes low cost sur l'aéroport international Nice-Côte d'Azur, qui a
permis aux stations du Sud d'accueillir de nouvelles clientèles étrangères. "Les
balades en calèche, les randonnées à raquettes, les luges, les circuits de glace ont
séduit les touristes et ont donné de nouveaux arguments de promotion et de
commercialisation pour les professionnels de l'hôtellerie et de la restauration",
et "la variété des communes qui composent la destination du Mercantour permet
désormais une promotion déclinée en station-village (Saint-Étienne-de-Tinée -
Auron), station-nature (Saint-Dalmas-le-Selvage) et station intégrée (Isola 2000). Cette
présentation aide les hôteliers à mieux identifier et commercialiser leurs produits".
Pour Michel Guillot, propriétaire à Auron de l'Hôtel Écureuil (2 étoiles de 18
chambres) qui mène au fil des années une remarquable politique de rénovation tenant
compte des nouvelles attentes des clients sans s'éloigner de l'objectif qualité/prix,
"les efforts des élus et des responsables du tourisme permettent une meilleure
fréquentation". Il a constaté également les retombées positives des low cost
qui amènent des touristes étrangers à Auron, et il sait profiter au maximum des atouts
d'internet : "C'est une source de profit qu'il faut sans cesse développer."
Grâce
au web, les réservations atteignent des sommets
Mêmes commentaires pour la
destination Péone-Valberg. Son maire, Charles-Ange Ginesy, également président du pays
Vallées d'Azur Mercantour, met en avant les efforts de la commune en matière de
remontées mécaniques et de ces canons à neige qui ont permis de proposer une neige de
qualité pendant 5 mois. "La clientèle de Valberg provient en majorité de la
région Provence-Alpes-Côte d'Azur, mais aussi de la région parisienne et du
Languedoc-Roussillon. Au niveau de la clientèle étrangère, les Anglais ont été les
plus nombreux." Un optimisme qui pousse le maire à promouvoir une nouvelle
politique de réhabilitation pour améliorer et rénover l'hébergement touristique, et
susciter de nouvelles créations.
Pour Geneviève Ginesy, propriétaire de l'Hôtel Le
Chalet Suisse à Valberg, la saison 2004-2005 est jugée normale, avec une touche
d'optimisme pour les années à venir : "Un nombre toujours plus important de
skieurs étrangers découvrent la station, particulièrement tout au long du mois de
janvier, et le bouche à oreille apparaît très positif." De plus, "l'apport désormais fondamental
d'internet pour l'échange des informations, avec à la clé des réservations de plus en
plus en ligne".
Ainsi, globalement, les stations de sports d'hiver
du Sud de la France affichent un bilan 2004-2005 assez positif. L'analyse des résultats
et les commentaires des hôteliers prouvent que les investissements en matière de canons
à neige deviennent prioritaires. Internet permet aux offices de tourisme et aux
hôteliers une promotion ouverte sur le monde entier. Un bémol toutefois au niveau de la
restauration, qui doit s'adapter aux nouvelles habitudes des clients, à savoir un service
très rapide à midi et une demande d'authenticité et de convivialité le soir.
Rendez-vous désormais pour la saison d'été avec des clients différents et de nouvelles
animations mais c'est une autre histoire.
Christian Roussel zzz20o
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L'Hôtellerie Restauration n° 2920 Hebdo 14 avril 2005 Copyright © - REPRODUCTION INTERDITE