du 14 avril 2005 |
CONJONCTURE |
5E CONFÉRENCE ANNUELLE BDO MG HÔTEL & TOURISME
LE MARCHÉ HÔTELIER FRANÇAIS DEVRAIT RESTER 'TIÈDE' EN 2005
La reprise dans l'hôtellerie française a été timide en 2004. BDO MG Hôtel & Tourisme n'anticipe pas d'amélioration spectaculaire en 2005. Reste que, selon lui, la province devrait mieux s'en tirer que la capitale cette année. C'est ce que le cabinet a révélé à plus de 270 décideurs du monde hôtelier en présentant ses analyses détaillées du marché hexagonal.
Philippe Gauguier, directeur associé BDO MG Hôtel & Tourisme : "Nous pensons que la croissance sera plus vive sur la province, qui devrait récolter à court et moyen terme les fruits de ses investissements." |
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Carton plein ! Ainsi peut-on décrire le succès de
la 5e conférence annuelle du cabinet BDO MG Hôtel & Tourisme, intitulée
'Les tendances de l'hôtellerie'. Organisée en partenariat avec L'Hôtellerie Restauration, la manifestation, qui s'est déroulée le 31
mars dernier dans Les Salons Hoche à Paris, a en effet rassemblé quelque 270 décideurs
du secteur hôtelier. Banquiers, investisseurs, responsables de chaînes hôtelières,
promoteurs, membres des collectivités territoriales, représentants d'administrations du
tourisme
, les participants venaient de tous les horizons de la profession.
C'est dire l'intérêt porté à ce rendez-vous. BDO
MG Hôtel & Tourisme a de fait, tout d'abord, dressé un bilan exhaustif de
l'hôtellerie française en 2004 fort intéressant. Mieux encore. Alors que la plupart des
grandes compagnies de la profession se refusent aujourd'hui à communiquer la moindre
prévision quant à l'exercice en cours, le cabinet d'experts s'y est risqué. De quoi
ravir les organismes institutionnels ainsi que les financiers, férus de données
chiffrées.
Reste que ces perspectives 2005 ont bien sûr été calculées au regard de ce qui s'est
passé durant l'année 2004. À commencer par les établissements parisiens qui ont,
d'après le baromètre BDO MG Hôtel & Tourisme, enregistré une reprise significative
de la fréquentation : + 4,1 % en moyenne pour le haut de gamme et jusqu'à 5,9 % dans
l'hôtellerie moyenne gamme pour les 3 étoiles standard. Malgré cela, les professionnels de la capitale font
encore la grimace. Et pour cause. D'une part, les taux d'occupation sont demeurés
sensiblement inférieurs à ceux observés en 2000, avec notamment, un écart défavorable
de 15 % pour les 4 étoiles. D'autre part, les prix moyens chambre ont fléchi, affichant
- 1,5 % pour le haut de gamme à 261 E HT. En clair, le chiffre d'affaires hébergement
des unités de la Ville lumière a peu progressé par rapport à 2003.
Une
croissance du RevPar de 3 à 3,5 % en province (hors Côte d'Azur)
Face à cette situation, BDO
n'envisage pas de véritables améliorations en 2005. D'autant que rares sont les
éléments favorables à une reprise. Début avril, la Commission européenne a revu à la
baisse ses perspectives de croissance dans la zone euro à 1,6 % au lieu des 2 %
initialement annoncés. La parité dollar/euro constitue toujours un frein important pour
le tourisme. Tout comme le prix du baril de pétrole. Quant au retour du dynamisme sur le
créneau congrès/salons, il se fait attendre. Résultat : BDO MG Hôtel & Tourisme
anticipe des hausses de revenus par chambre disponible (RevPar*) oscillant entre 2 et 3,5
% pour Paris. La plus forte hausse du RevPar étant prévue pour les 2 étoiles.
Moins dépendants du contexte international,
les hôtels de province (hors Côte d'Azur) ont vu leur chiffre d'affaires hébergement
croître de 2,3 et 3,8 % l'an passé. "2005 devrait se traduire par une poursuite
de cette tendance", a indiqué Philippe Gauguier, directeur associé BDO MG
Hôtel & Tourisme. Et d'ajouter : "On peut tabler sur une croissance du RevPar
de l'ordre de 3 à 3,5 %." Enfin, s'agissant de la Côte d'Azur, le cabinet
avance à pas comptés. À fin 2004, les recettes hébergement des hôtels 4 étoiles
azuréens ont en effet stagné (- 0,4 %). Celles des produits moyenne gamme ont fait pire,
reculant de 1,3 % pour les 2 étoiles et 1,7 % pour les 3 étoiles. La prudence est donc
de mise. BDO MG Hôtel & Tourisme pronostique d'ailleurs une hausse du RevPar de 1,5 %
pour le haut de gamme tandis que celui des 2 étoiles pourrait dépasser les 3 %. Affaire
à suivre
Claire Cosson zzz20h
*Le RevPar est le rapport entre le chiffre d'affaires hébergement et le nombre de chambres disponibles à la vente. Il se calcule généralement de la manière suivante : chiffre d'affaires hébergement divisé par le nombre de chambres disponibles. Il peut s'exprimer également en multipliant le taux d'occupation par la recette moyenne chambre (HT).
De la rentabilité de
l'hôtellerie dans les portefeuilles des investisseurs institutionnels Parmi les moments forts de la conférence annuelle
'Les tendances de l'hôtellerie', on a pu noter l'intervention de Laurent Ternisien,
directeur général de IPD France, société spécialisée dans l'analyse de performance
de portefeuilles immobiliers. Ce dernier a dressé un tableau riche d'enseignements
concernant les portefeuilles d'investissements en France. |
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L'Hôtellerie Restauration n° 2920 Hebdo 14 avril 2005 Copyright © - REPRODUCTION INTERDITE