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	du 26 mai 2005	HÉBERGEMENT

La première destination touristique de France ne veut pas se laisser distancer par la concurrence. En organisant ses assises, point de départ du schéma de développement touristique 2005-2010, la Région affirme haut et fort l’importance d’un secteur représentant 1 emploi sur 5 et 10 % du PNB

Il n’y a pas le feu au lac mais c’est tout comme. PACA n’en finit plus d’accumuler des pertes. De 2001 à 2003, elle a perdu 17 millions de nuitées sur un total de 220 millions. Dans le secteur hôtelier, la clientèle accusait une chute de 4 % chez les Français et 21 % pour les étrangers. En 2004, selon le Comité régional de tourisme, les résultats ne seront pas meilleurs. Ces chiffres sont dus à des causes structurelles et conjoncturelles bien connues - déprime économique, eurosurévalué, climat politique incertain, émergence de nouvelles destinations bon marché (côte Dalmate, Maroc…) mais aussi, rapport qualité prix peu satisfaisant. Conscients qu’il ne convient plus de s’endormir sur des lauriers face à une clientèle zappeuse, qui a tendance à rejeter le tourisme de masse, les élus régionaux ont décidé de passer à l’attaque en se dotant d’un schéma de développement touristique pour 2005-2010, le précédent document étant obsolète depuis 1999. Le vote des élus interviendra fin 2005 au terme d’un "processus de démocratie participative" dont Michel Vauzelle, le président de région, est friand. Les premières assises du tourisme ouvraient donc le bal, en présence de Bruno Fareniaux, directeur national du tourisme, Pascal Visintaner, directeur marketing du GIE Maison de la France, 330 participants dont un tout petit nombre de professionnels. L’objectif de la manifestation était de lancer la consultation pour faire émerger les priorités des acteurs de terrain et des propositions en matière de formation et d’emploi, d’allongement de la saison, d’utilisation du e-tourisme, de définition de nouveaux produits "au niveau de qualité des standards internationaux", de renforcement de la qualité de l’accueil et de commercialisation, en particulier vers les marchés chinois, les pays d’Europe centrale et orientale, les seniors… Au-delà de la grand-messe, on retiendra surtout que le tourisme n’est plus considéré comme le parent pauvre de la région mais comme une véritable industrie et qu’il ne faut plus travailler uniquement le prix mais le rapport qualité/prix. Les mots sont de Jean-Marc Coppola, le président du CRT PACA. On notera aussi le cri du cœur de Jean-Pierre Ghiribelli, président de la commission tourisme à la CRCI (et propriétaire de l’hôtel-restaurant l’Île Rousse à Bandol) selon lequel "pour proposer des offres de qualité, il faut avoir du personnel qualifié surtout dans les niveaux IV et V". Il ajoutait : "Même si la profession est en décalage avec une société travaillant en horaires administratifs, on peut attirer des gens vers nos métiers, à condition, par exemple, de leur donner une compensation financière et de valoriser la profession."
Dominique Fonsèque-Nathan zzz20o 926y10

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L'Hôtellerie Restauration n° 2926 Hebdo 26 mai 2005 Copyright © - REPRODUCTION INTERDITE