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	du 9 juin 2005	CONJONCTURE

BAROMÈTRE BDO MG HÔTELS & TOURISME

CONFIRMATION DE LA REPRISE DE L'HÔTELLERIE FRANÇAISE EN AVRIL

À Paris comme en province, les RevPar ont globalement relevé la tête. À l'inverse des mois précédents, cette hausse ne provient pas uniquement de la progression de l'occupation. Les stratégies commerciales mises en place par les hôteliers ont également entraîné une augmentation des prix moyens.

Bien sûr, il n'y a pas de quoi encore véritablement crier victoire. Les faits sont cependant là. Le mois d'avril 2005 a été globalement satisfaisant pour les hôteliers hexagonaux avec une remontée sensible des revenus par chambre disponible (RevPar). À Paris tout d'abord, l'hôtellerie haut de gamme a vu cet indicateur phare de la profession grimper de 7,5 % pour atteindre 159 E contre 148 E un an auparavant. Une hausse qui, contrairement au mois de mars dernier, ne provient pas seulement d'une amélioration de la fréquentation, mais également cette fois-ci d'une croissance des prix moyens chambre (+ 2,3%).
Ce mouvement haussier concerne notamment les établissements Grand luxe et les Palaces, dont la recette moyenne chambre a observé une progression de 2,9 % à 416 E tandis que le taux d'occupation passait lui de 64,1 % à 68,4 %. Par ailleurs, l'hôtellerie de charme n'est pas en reste non plus puisque son RevPar a finalement bondi de 14,8 % au terme du 4^e mois de l'année à 188 E. Une bonne nouvelle au regard des piètres performances réalisées par cette famille d'hôtels depuis le début de l'exercice 2005. Quant aux unités First class et aux Gros porteurs, ils sont eux aussi parvenus à bien tirer leur épingle du jeu en avril avec un revenu
par chambre disponible qui a crû de 5 %.
S'agissant des établissements moyenne gamme de la capitale, le bilan du mois d'avril s'avère moins euphorique. Certes les RevPar ont poursuivi leur redressement, mais de façon plus modérée comparativement au mois de mars précédent. Les prix moyens ont en effet dans l'ensemble stagnés en avril. À l'exception des hôtels 3 étoiles supérieurs, la croissance de l'occupation n'a été outre que symbolique.
Par contre en province, l'optimisme est partout de mise. Hormis le RevPar des hôtels 2 étoiles qui s'est immobilisé en avril dernier, les autres catégories d'hôtels ont de fait chacune réussi à bien redresser la barre. À commencer par les 3 étoiles dont le RevPar s'est amélioré de 10 % à 52 E. Celui des 4 étoiles est passé de 72 E à 75 E (+ 3,8 %). Une augmentation essentiellement due à l'évolution positive de la fréquentation (+ 4,6 %) alors que pour les établissements 3 étoiles, c'est en majeure partie le prix moyen (+ 8,3%) qui a permis de tirer vers le haut le revenu par chambre disponible.
Le cabinet BDO MG Hôtels & Tourisme estime que "les bonnes performances des hôtels, que ce soit à Paris ou en Province, sont symptomatiques d'un marché en phase de reconquête". Et d'ajouter : "Les RevPar de l'hôtellerie de Paris et de province sont à la hausse. Si c'est en soi une bonne nouvelle, il ne pourrait s'agir là que d'un phénomène conjoncturel. Toutefois la diversité des stratégies commerciales adoptées et une progression des RevPar ne reposant plus exclusivement sur l'augmentation du TO, cette nouvelle donne laisse à penser que les bonnes performances du mois d'avril s'inscrivent dans une croissance plus durable."
Claire Cosson avec BDO MG Hôtels & Tourisme zzz20h

Une bouffée d'oxygène pour l'hôtellerie azuréenne

Après plusieurs mois extrêmement négatifs, le mois d'avril 2005 semble enfin apporter un peu de baume au coeur des professionnels de la Côte d'Azur et de Marseille-Aix-en-Provence. Pour commencer, les hôtels haut de gamme affichent un revenu par chambre disponible en hausse de 22,8 points par rapport au mois d'avril 2004 à 107 E. À noter que dans cette catégorie, ce sont les unités dites de grand luxe qui ont le mieux profité de la reprise avec un RevPar en hausse de 32,3 %.
Concernant les établissements 3 étoiles, la progression du revenu par chambre disponible est nettement inférieure puisqu'elle s'élève à 1,9 %. Il n'empêche qu'elle demeure positive. Ce qui n'est hélas pas le cas pour les unités économiques : - 1,4 %.