du 16 juin 2005 |
L'ÉVÉNEMENT |
"La revalorisation des salaires est soumise à la baisse de TVA"
Jean-François Veysset , vice-président des
affaires sociales de la CGPME, a participé le 10 juin à la réunion de la
Sous-commission nationale de la négociation collective sous la présidence de Gérard
Larcher. "J'ai aussitôt réagi pendant la réunion en rappelant au ministre que
la revalorisation des salaires par la profession était soumise à l'attente favorable
d'une baisse de la TVA. Et de lui préciser que les entreprises n'avaient pas à l'heure
actuelle de marge de manoeuvre pour réactualiser cette grille. Les entreprises ne peuvent
partager que ce qu'elles dégagent de leur activité. La restauration rapide et de
collectivités sont aussi gênées dans la négociation sur les minima sociaux. Je
regrette qu'on ait mis les propos du ministre sur la place publique sans aucun
commentaire.
Le chef de l'état lui-même s'est ému de cette
situation. Lors de sa rencontre lundi soir à la veille de Planète PME avec
Jean-François Roubaud, président de la CGPME, ainsi que tous les vice- présidents dont
je fais partie, Jacques Chirac a abordé d'entrée ce sujet. Il a précisé qu'il ne
voulait pas que cela vienne entraver les espérances des professionnels de déboucher
rapidement sur le dossier de la baisse de TVA en restauration.
En tant que chef de file à l'époque (Jean-François Veysset était alors vice-président
de la FNIH) de la négociation de la CCN des CHR du 30 avril 1997, je me mets à la
disposition de ceux qui
souhaitent une reprise des négociations avec les partenaires sociaux afin que l'on puisse
dégager une solution dans les meilleurs délais sur les salaires minima pour permettre
une application à l'instant même où la profession obtiendra le taux réduit de TVA.
Au-delà de ce débat, j'ai demandé au ministre de donner du temps à la négociation
avant de prendre toute décision de retrait des aides. Je lui ai demandé d'autre part de
considérer territoire par territoire et entreprise par entreprise la manière dont les
chefs d'entreprise font partager le fruit du travail de leur activité au service de leurs
clientèles les plus diverses.
Je crois qu'il faut être conscient que les
premières aides ont déjà permis de sortir de l'ambiguïté d'un Smic différent du Smic
de droit commun en ayant supprimé la déduction de la valeur de la demi-nourriture dans
le Smic de base. Mais cela n'amène aucune autre compensation contrairement à ce que l'on
a pu laissé dire ici et là. Particulièrement au moment où les entreprises vont devoir
absorber les mesures d'unification du Smic et des GMR, qui vont entraîner une
revalorisation du taux horaire du Smic de plus de 5 %." zzz60r
Complément
d'article 2929p3
Intégralité du discours de Gérard Larcher
Rapport de la sous-commission
salaires de la Commission nationale de la négociation collective
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L'Hôtellerie Restauration n° 2929 Hebdo 16 juin 2005 Copyright © - REPRODUCTION INTERDITE