du 16 juin 2005 |
L'ÉVÉNEMENT |
À PROPOS DES SALAIRES
LE MINISTRE DÉLÉGUÉ À L'EMPLOI INTERPELLE LA PROFESSION
Au cours d'une réunion avec les partenaires sociaux de l'ensemble du secteur marchand, Gérard Larcher enjoint les CHR de relever la grille des salaires minimaux, et brandit la menace de la suppression des aides publiques comme sanction possible d'une inaction en ce domaine.
Le vendredi 10 juin , Gérard Larcher, ministre délégué à
l'Emploi, au Travail et à l'Insertion professionnelle des jeunes, a réuni les
partenaires sociaux de l'ensemble du secteur marchand pour faire le point sur les
négociations salariales dans les 74 principales branches du secteur privé. Cette
réunion avait été programmée dès le 18 mars 2005 à l'issue d'une précédente
sous-commission des salaires de la Commission nationale de la négociation collective, et
au cours de laquelle Gérard Larcher avait demandé que l'état des minima salariaux et
des grilles de salaires soit analysé dans les branches professionnelles dotées des
effectifs les plus importants. Suite au bilan de l'état des minima salariaux et des
grilles de salaires dans les 74 branches d'activités examinées, présenté par le
directeur des relations du Travail, Gérard Larcher a tenu un discours dans lequel il a
réaffirmé que la relance des négociations salariales dans le privé est une de ses
priorités absolues. Il a fait remarquer que la grille de salaires dans les
cafés-hôtels-restaurants est encore en francs, et que ce n'est "pas acceptable"
pour un secteur d'activité ayant bénéficié d'un soutien exceptionnel de l'état pour
conforter sa politique de l'emploi. Extraits.
"Dans quelques branches, le blocage perdure.
Je pense notamment - et le directeur des relations du travail l'a déjà souligné - au
secteur des hôtels-cafés-restaurants.
[
] J'attends maintenant de l'ensemble des partenaires qu'ils fassent preuve du même
esprit de responsabilité. Et je pense ici aux branches comme celle des
hôtels-cafés-restaurants, dont les entreprises ont bénéficié d'une manière ou d'une
autre d'un soutien exceptionnel de l'état pour conforter leur politique d'emploi ces
derniers mois. Il n'est pas acceptable que ces efforts soient préemptés par les
entreprises sans contrepartie pour les salariés. Comment justifier que subsiste, dans les
branches HCR, une grille libellée en francs ?
[
] Enfin, je n'exclus pas de proposer au Premier ministre de conditionner à
l'avenir les dispositifs d'aide publique au respect par les branches de leurs obligations.
[
] J'en appelle à l'esprit de
responsabilité de chacun dans cette opération. Les branches constituent depuis près
d'un siècle l'ossature de notre système de négociation collective. Si elles veulent
conserver ce rôle, il faut qu'elles assument pleinement leur devoir. "
Tiphaine Beausseron zzz60r
Extrait du rapport de la
sous-commission salaires de la Commission nationale de la négociation collective Cette sous-commission note que sur 74 branches professionnelles, 37 sont actives en matière de négociations salariales. Parmi elles, la restauration collective. La restauration rapide est classée parmi les branches qui ont pris l'initiative de reprendre les négociations. Les hôtels-cafés-restaurants et les caféterias sont classés parmi les branches où les négociations sur les grilles de salaires doivent être prioritaires ou déjà en commission mixte paritaire. Nous vous proposons un extrait des données sur lesquelles se fondent la direction du travail et le ministère de Gérard Larcher. Hôtels-cafés-restaurants (421 983 salariés - 88 657
entreprises) Hôtels-cafés-restaurants (421 983
salariés - 88 657 entreprises) Cafétérias (38 503 salariés - 532
établissements) Restauration rapide (73 599 salariés
- 8 082 entreprises) |
Chronologie des
négociations sociales dans les CHR 15 juin 2001 |
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L'Hôtellerie Restauration n° 2929 Hebdo 16 juin 2005 Copyright © - REPRODUCTION INTERDITE