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QUI VA SUCCÉDER À JEAN-MARC ESPALIOUX ?

Les rumeurs se sont amplifiées. Le non-renouvellement de mandat de Jean-Marc Espalioux à la tête de Accor - qui arrive à échéance en janvier 2006 - paraît désormais acquis. Il faut maintenant trouver un successeur au leader de l'hôtellerie européenne.

Officiellement, il ne se passe rien au sommet de Accor. Pourtant, l'été 2005 fera sans aucun doute date dans les annales du groupe français. Jamais de son histoire l'entreprise n'a effectivement fait l'objet d'autant d'articles de presse durant la saison estivale. Sur un sujet qui, pour beaucoup, aurait pu être traité ailleurs que dans les colonnes des journaux, à savoir : le départ 'programmé' de Jean-Marc Espalioux de la présidence du directoire. Depuis le 28 juillet, date à laquelle Le Point a mis le feu aux poudres en révélant que les cofondateurs - Paul Dubrule (71 ans) et Gérard Pélisson (73 ans) - "s'opposent au renouvellement du mandat de celui qu'ils avaient élu roi en 1997 et dont les fonctions arrivent à échéance en janvier 2006", l'encre coule à flots. Chacun y allant de ses supputations et de ses reproches envers l'intéressé. Intéressé "dont le bilan s'avère honorable compte tenu du contexte", souligne quelques-uns. Il semble pourtant qu'il n'y ait guère d'éléments 'définitivement' acquis à ce jour. Excepté que Jean-Marc Espalioux ne sera pas reconduit dans ses responsabilités l'an prochain.

Comme nous vous l'indiquions dans notre dernière édition, une réunion s'est effectivement tenue, vendredi 29 juillet, à laquelle assistaient les représentants des principaux actionnaires de la compagnie (Caisse des dépôts, BNP Paribas, Colony Capital). Selon l'hebdomadaire Le Point, il aurait été signifié à Jean-Marc Espalioux "qu'il n'était plus l'homme de la situation" et que l'on "était prêt à l'indemniser".

Par ailleurs, le conseil de surveillance aurait également entamé un processus de succession afin de trouver l'homme à même de reprendre les rênes d'une entreprise totalisant plus de 4 000 hôtels répartis dans 140 pays et employant quelque 168 500 personnes.

Chez Accor, on ne se prête à aucun commentaire quant à ces différentes informations. N'empêche que plusieurs noms circulent toujours concernant LE successeur. Et ce même si rien ne serait encore arrêté en la matière. Parmi les personnalités les plus souvent citées : Henri Giscard d'Estaing, p.-d.g. du Club Méditerranée, Gilles Pélisson, p.-d.g. de Bouygues Telecom. Rappelons que ce dernier connaît bien la firme y ayant passé plusieurs années (lire L'Hôtellerie Restauration n° 2936 du 4 août 2005).

Selon le quotidien Les Echos, une transition avec le vice-président du directoire, Benjamin Cohen, "n'est pas à exclure" non plus en cas de départ anticipé de Jean-Marc Espalioux. Certains experts vont même jusqu'à penser que l'annonce du prochain retrait du président du directoire pourrait entraîner un changement de structure de direction de l'entreprise. Loin de vouloir tirer des plans sur la comète, il est clair que la situation dans laquelle se trouve le management de Accor doit évoluer rapidement pour le bien de la société et son bon fonctionnement. D'après plusieurs sources, une solution pourrait être arrêtée dès la mi-septembre. À suivre…
Claire Cosson zzz36v