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du 15 septembre 2005
VIE PROFESSIONNELLE

APRÈS LES FORTES INTEMPÉRIES

DES DÉGÂTS, MAIS RIEN DE CATASTROPHIQUE

Gard. À deux reprises, la semaine dernière, les eaux sont montées à Nîmes et en petite Camargue. Les professionnels n'ont cependant pas trop souffert.


Philippe Alexandre, propriétaire de La Guinguette, a découvert samedi matin l'étendue des dégâts dans son restaurant.

Ce ne fut ni les inondations de 1988 qui avaient essentiellement touché Nîmes ni celles de 2002 qui avaient frappé l'ensemble du département du Gard. Les intempéries connues par le département languedocien la semaine dernière n'ont donc pas eu de conséquences trop graves. Le mardi, puis au cours de la nuit de jeudi à vendredi, de nombreuses communes ont cependant été envahies par les eaux. Ce fut le cas à Aubord. "Nous avons eu un peu de chance, explique Laurent Martin, qui exploite le café Le Progrès, à deux pas de la mairie. L'eau n'est pas arrivée trop violemment. Elle est entrée jusqu'à une hauteur de 30 cm et a laissé de la boue. Mais entre le jour de l'inondation et le lendemain où il faut tout nettoyer, cela fait tout de même une perte de chiffre d'affaires."
Au Cailar, entre Vauvert et Aimargues, Philippe Alexandre n'a pas eu autant de chance. Épargné le mardi, il a subi de plein fouet le débordement des eaux du Vistre et la rupture d'une digue. Lui qui a repris le restaurant La Guinguette en juin 2004 n'avait connu jusque-là aucun problème avec cette rivière qui borde son terrain. "Jeudi, vers 22 h 30, je dormais à l'étage, et j'ai reçu un appel de la mairie m'intimant l'ordre d'évacuer les lieux. C'est ce que j'ai fait et je n'ai pu revenir sur place que le samedi matin. C'est une catastrophe ! Le portail a été emporté, et plus d'un mètre d'eau boueuse est entré dans le restaurant avec une force incroyable. Un comptoir extérieur a été déplacé et le réfrigérateur renversé. Le matériel de cuisine est foutu…"
Philippe Alexandre qui avait averti son assureur dès le
vendredi attend le passage de l'expert pour chiffrer les dégâts. "Bien sûr, il y a l'assurance perte d'exploitation, avouait-il encore, mais je préfère reprendre l'activité au plus vite. Début octobre, ce serait parfait."
À Nîmes, de nombreux établissements ont également eu les pieds dans l'eau, mais après un bon nettoyage, tous ou presque accueillaient leurs clients dès le samedi. L'hôtel Imperator-Concorde, le long des Jardins de la Fontaine, a vu la rue se transformer en torrent, mais seul le sous-sol a été inondé, ce qui n'a pas perturbé l'activité.
À l'hôtel-restaurant Le Bois des Espeisses, les conséquences ne seront pas dramatiques non plus. Ici, les deux associés Armand Arent et Jean-Pierre Grand Moursel ont dénombré de multiples infiltrations d'eau par la toiture. Dans un couloir, une partie du faux plafond est tombée alors que la salle de restaurant et la cuisine ont été envahies par une trentaine de centimètres d'eau. "En fait, soulignaient les exploitants, c'est la terrasse qui a subi le plus de dégâts. Le sol s'est soulevé et le matériel a été emporté."
Jean Bernard
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L'Hôtellerie Restauration n° 2942 Hebdo 15 septembre 2005 Copyright © - REPRODUCTION INTERDITE

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