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APRÈS 3 ANS D'EXPLOITATION

Le Sofitel Palm Beach réalise ses objectifs

Marseille (13) Rouvert le 6 mai 2002, le Sofitel Palm Beach du groupe Accor, dirigé par Domenico Basciano, atteindra son point mort en décembre avec un taux d'occupation inférieur aux prévisions mais avec un prix moyen chambre plus élevé.

Domenico Basciano : "Un magnifique établissement et la notoriété de la chaîne."

Le 6 mai 2002, après 18 mois de travaux et 17 ME d'investissement, l'ancien Concorde Palm Beach (groupe Del Prete) ouvrait ses portes. Entièrement revisité par le cabinet d'architectes Fatosme, Lefèvre et Manfioto, doté d'une décoration très contemporaine et très dépouillée, le paquebot 1970, arrimé à la corniche face à la mer, était mis aux normes internationales d'un 4 étoiles, et Accor confiait la direction générale à Domenico Basciano. Cela constituait un véritable challenge pour celui qui avait dirigé et redonné élan au Sofitel Vieux Port. "On est parti de rien, d'un hôtel vieillissant qui affichait un prix moyen chambre à 80 E contre 190 E aujourd'hui. Il a fallu se faire une clientèle et composer avec un établissement très compliqué à gérer : la réception est au 3^e étage, au niveau de la Corniche, les lieux de vie (restaurant, salle de réunion, piscine, bar…) au 1^er étage… L'hôtel est très étendu, et la décoration contemporaine, très dépouillée." 3 années après le démarrage, Domenico Basciano a tenu son pari. En décembre, le point mort sera atteint, ce qui constitue une constante chez Sofitel. L'objectif a été réalisé malgré un taux d'occupation (56 %) inférieur de 8 points aux prévisions, Marseille ayant souffert de la crise du tourisme. Par contre, le prix moyen chambre est, quant à lui, passé de 145 à 190 E. Cette hausse a été facilitée par une offre hôtelière limitée. 

Mobilisation autour de la grève de la SNCM
À l'avenir, avec l'arrivée du New Hôtel au Pharo, du Radisson sur le Vieux Port et du Concorde à côté de l'hippodrome, le Palm Beach doit changer de stratégie. "Jusqu'à maintenant, la politique volontaire de prix élevés a permis aux hôteliers marseillais d'investir dans la rénovation. Cela fait de la cité phocéenne une métropole où l'hôtellerie d'affaires est une des meilleures. Avec l'arrivée de concurrents, le Sofitel Palm Beach va conforter le taux d'occupation au détriment du prix moyen." Pour cela, Domenico Basciano va s'employer à remplir les périodes creuses (de novembre à janvier) qui pénalisent son taux d'occupation. "Nous allons développer les marchés de niche comme les lancements de voiture, et renforcer les séminaires et conventions en basse saison." Ce nouveau challenge ne lui fait pas peur : "Nous avons de nombreux atouts : un établissement magnifique, la notoriété de la chaîne, le produit My Bed, l'appui de l'équipe commerciale de Accor. Et aussi un personnel 2 fois plus nombreux qu'avant (110 personnes au total) qui a compris qu'il fallait donner 2 fois plus de chaleur humaine pour compenser une décoration très épurée." Cette motivation et cet engagement du personnel ont fait leurs preuves. Les mouvements de la CGT autour de la SNCM ont mis sur le quai les 200 congressistes de Vinci Énergies qui étaient hébergés sur le Napoléon Bonaparte. Prévenu à 7 heures par sa réceptionniste, Domenico Basciano bat le rappel de ses troupes pour accueillir les congressistes dans son amphithéâtre à 14 heures et improviser un cocktail déjeunatoire à 13 heures. "Nous avons téléphoné à tout le monde et mobilisé l'ensemble du personnel. Tout le monde s'y est mis sous la houlette de Jérôme Perrin, responsable des banquets, arrivé au poste il y a 1 mois, et le nouveau chef Thierry Bayot. Ce jour-là, il n'y avait plus personne dans les bureaux. Ce type d'opération renforce la cohésion."
Dominique Fonsèque-Nathan zzz36v

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L'Hôtellerie Restauration n° 2944 Hebdo 29 septembre 2005 Copyright © - REPRODUCTION INTERDITE