du 29 septembre 2005 |
L'ÉVÉNEMENT |
LA BAISSE DE LA TVA NE SERA PAS DANS LE PROJET DE LOI DE FINANCES 2006
RÉACTIONS EN DEMI-TEINTE DES PROFESSIONNELS QUI CONTINUENT LE COMBAT
Même si la baisse de la TVA n'est pas inscrite dans le projet de loi de Finances pour 2006, la profession continue le combat. Pour l'Umih, tout est encore possible.
Nous sommes dans la dernière ligne droite où tout est possible", affirme sur les ondes André Daguin, qui a appelé les professionnels, en début de semaine, à se mobiliser dans le combat et l'unité. La rentrée, qui devait voir fleurir un bon nombre de banderoles sur les devantures des établissements rappelant les promesses gouvernementales, n'a pas été suivie des faits. "Lorsqu'on entend que les affiches à 1 E c'est trop cher, lorsqu'on remarque le peu de banderoles achetées, lorsqu'on écoute les mauvais augures qui prédisent l'échec et s'y complaisent, on s'interroge. Veut-on vraiment la TVA ou veut-on rester dans un discours misérabiliste ?", vitupère le président de l'Umih. Pour lui, la profession n'a pas à rougir. "On a fait ce que nous avions à faire, en supprimant le Smic hôtelier. On a signé avec les syndicats de salariés des avancées comme on n'en avait pas connu depuis 20 ans." Des avancées sociales conditionnées à la baisse de la TVA pour l'Umih, comme pour la CPIH d'ailleurs. "Au gouvernement de prendre ses responsabilités", lance-t-on violemment dans l'entourage d'André Daguin.
"L'enveloppe
prévue par Jean-Pierre Raffarin n'a été consommée qu'en partie"
Reçu le 20 septembre par Philippe
Mutricy, conseiller technique aux PME, au Commerce et à l'Artisanat auprès du Premier
ministre, Jean-François Girault a tenté d'obtenir des réponses claires. "Nous
avons réitéré vivement notre espoir pour que la baisse de la TVA soit effective le 1er
janvier ou dans l'année 2006." Seule certitude au sortir de l'entrevue, "la
pérennisation de la prime jusqu'à l'obtention de la baisse". La prime, sujet
sensible. Acceptée par les syndicats patronaux faute de mieux, dans l'attente de
"L'enveloppe prévue par Jean-Pierre Raffarin n'a été consommée qu'en partie. La
marge restante devrait même en permettre son augmentation", confie cependant le
chef de file de la rue Barye, qui savait déjà, en amont de la commission mixte paritaire
de vendredi, que la prime serait inscrite dans le projet de loi du budget, et que la TVA
n'y serait pas. De là à conclure que la TVA n'est pas pour 2006, il n'y a qu'un pas
qu'il se refuse à franchir. "Non, je pense personnellement que la baisse de la
TVA aura bien lieu durant 2006", assure-t-il. "Moi, je ne suis pas
surpris", lâche le président du Synhorcat. "À Bercy, on m'avait
laissé entendre qu'il n'y aurait aucune ligne budgétaire concernant la TVA tant que nous
n'aurions pas l'accord de Bruxelles." Le non à l'Europe pèse-t-il dans la
balance ? Pour Didier Chenet, il est urgent de poser le problème autrement : "Nous
sommes à 3 mois du 1er janvier, la 6e semaine court déjà, et les
aides, même reconduites, ne couvrent pas le coût de ces congés supplémentaires. En
tant que chef d'entreprise, je dois réfléchir dès à présent aux solutions
possibles." Au sortir de la réunion du 23 septembre et dans un communiqué
commun, le Synhorcat et la Fagiht ont annoncé leur volonté "de mener une
réflexion de fond afin de mieux prendre en considération la disparité des entreprises
et leur possibilité de management pour un projet de bon sens et moderne, favorisant le
tissu économique des PME, encourageant les professionnels qualifiés à rejoindre la
profession et valorisant le secteur de l'industrie hôtelière". S'ils rappellent
leur "attachement à la réduction du taux de TVA", ils réclament "un
plan d'accompagnement de charges sociales favorisant l'instauration d'une véritable
politique sociale dans l'industrie hôtelière".
Sylvie Soubes zzz76v
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L'Hôtellerie Restauration n° 2944 Hebdo 29 septembre 2005 Copyright © - REPRODUCTION INTERDITE