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 du 6 octobre 2005 |
ÉDITO |
79 %
Dans la
multitude de sondages dont nous sommes surabondamment nourris à longueur d'année,
autant retenir les rares bonnes nouvelles qui apparaissent parfois dans un océan de
perpétuel mécontentement. Figurez-vous - mais oui ! - que 79 % des Français - un
score quasiment 'soviétique' - déclarent "aimer leur entreprise",
ce qui bien évidemment nécessite d'être formulé autrement.
C'est le mouvement Ethic qui a fait réaliser ce sondage par Téléperformance afin de
mesurer la cote de popularité du monde du travail par les principaux intéressés : les
salariés.
Certes, entre les exploits des voyous qui tirent à la roquette sur les préfectures et de
ceux qui détournent un navire de commerce, l'information ne présentait pas suffisamment
de caractère spectaculaire pour bénéficier d'une médiatisation importante.
C'est pourquoi, au lendemain d'une de ces inutiles journées de grève, manifestations et
autres rassemblements de mécontents de tout poil (c'est fou, le nombre de gens
mécontents le mardi plutôt que le samedi…), il n'est pas inutile de constater que
le monde du travail n'est pas forcément perçu comme un enfer où l'exploitation de
l'homme par l'homme a atteint son degré suprême de sophistication.
Et la
profession est d'autant plus concernée qu'elle a subi ces derniers temps des attaques
injustifiées, y compris de la part du pouvoir politique dont la propension à
l'indignation semble inversement proportionnelle à la capacité de nuisance des
catégories concernées.
Sans tomber dans une excessive autosatisfaction, il faut souligner combien le monde de
l'entreprise au sens large - y compris le service public - est perçu non seulement comme
un moyen d'existence, ce qui n'est pas le moins important, mais également comme une
source d'épanouissement professionnel et personnel.
À l'heure de
trop complaisantes remises en cause systématiques, les patrons n'ont pas à rougir de
leur activité dans un contexte de plus en plus difficile. Et ce n'est pas en raison
d'une surmédiatisation des avatars de l'évolution économique que l'opinion doit être
abusée
en permanence : il est rassurant qu'en toute sagesse, elle sache également faire la part
des choses, comme l'illustre ce sondage,
auquel, bien sûr, il ne faut attribuer aucune valeur excessive. Il n'empêche,
l'entreprise, surtout la petite d'ailleurs, offre un avenir trop souvent ignoré. C'est au
moins rassurant.
L. H. zzz80
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L'Hôtellerie Restauration n° 2945 Hebdo 6 octobre 2005 Copyright © - REPRODUCTION INTERDITE
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