du 6 octobre 2005 |
VIE PROFESSIONNELLE |
POUR SOPHIE DE MENTHON, PRÉSIDENTE DU MOUVEMENT ETHIC
Les CHR doivent rejoindre les mouvements des patrons
Complice d'André Daguin dans l'émission de radio Les Grandes Gueules, Sophie de Menthon, présidente du mouvement Ethic (Entreprises de taille humaine indépendantes et de croissance), regrette que les professionnels des CHR ne se positionnent pas assez dans l'univers de l'économie.
Propos recueillis par Sylvie Soubes
Sophie de Menthon : "Les cafés, les hôtels, les restaurants appartiennent à l'univers de l'entrepreneuriat. C'est aussi un secteur d'activité très symbolique, qui fait partie de l'image de la France, l'image de la bonne bouffe." |
L'Hôtellerie Restauration
Comment le monde de l'entreprise que vous représentez perçoit-il la branche CHR ?
Sophie de Menthon Nous avons fait avec l'Umih une étude sur ce que
représentaient les restaurants et les bistrots auprès des salariés et des cadres. Les
résultats sont clairs. Ce sont des lieux sociaux, des lieux auxquels les gens sont très
attachés. Ils sont un peu la salle à manger de l'entreprise. Leur convivialité ressort
de manière prépondérante et fondamentale. C'est la première attente.
Quels sont
les travaux menés avec l'Umih ?
Nous avons, avec Daguin, la même conviction en matière de liberté du commerce. Sa
fédération est une des toutes premières à avoir encouragé 'J'aime ma boîte',
opération qui a montré l'importance du relationnel au sein des entreprises comme
vis-à-vis de l'extérieur. L'éthique est une des vertus prioritaires chez Daguin, et ce
domaine est d'autant plus indispensable en restauration qu'elle touche la santé et la
transparence financière. Nous sommes pour que la TVA baisse en restauration. Au sein de
notre mouvement, nous nous penchons sur l'emploi non pourvu, et c'est le cas en
restauration. Nous essayons ensemble de réfléchir aux pistes possibles.
Ce sont
des hôteliers, des restaurateurs qui sont en train de lire cette interview. Qu'avez-vous envie de leur dire ?
Les cabinets médicaux disent 'on est des boîtes',
les exploitations agricoles aussi. Les cafés, les hôtels, les restaurants appartiennent
à l'univers de l'entrepreneuriat. C'est aussi un secteur d'activité très symbolique,
qui fait partie de l'image de la France, l'image de la bonne bouffe. Or, on a souvent
l'impression que la restauration est une entité à part, qu'on a du mal à comprendre
comme une entité économique. Il y a un effort à faire. Les professionnels se
positionnent volontiers dans le tourisme, mais pas assez dans l'économie. On a absolument
besoin qu'ils rejoignent les mouvements des patrons.
La 3e
édition de la fête des Entreprises, que vous avez lancée, aura lieu le 20 octobre. Pour
la première fois, une course à pied sera organisée dans les allées du jardin du
Luxembourg à Paris. Et les CHR dans cette opération ?
À Grenoble, nous avons un groupe hôtelier qui est en train de se mobiliser grâce à une
hôtelière très dynamique. Ils devraient participer en offrant des week-ends. Vous
savez, la fête des Entreprises a un double intérêt pour les hôteliers ; c'est aussi le
moyen de dire à leurs clients qu'ils les aiment. N'oubliez pas qu'ils font des
séminaires, des petits-déjeuners professionnels dans les hôtels. On l'évoquait tout à
l'heure pour les restaurants et les bistrots. L'hôtel, c'est un peu la salle de réunion
de l'entreprise. Je fais donc un appel aux CHR s'ils veulent rejoindre le mouvement en
organisant ce jour-là des opérations spécifiques : qu'ils nous le fassent savoir et
nous le relayerons sur notre site www.ethic.fr Les CHR, ce sont des territoires, des territoires affectifs
qui doivent s'exprimer en tant que tels. zzz74v
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L'Hôtellerie Restauration n° 2945 Hebdo 6 octobre 2005 Copyright © - REPRODUCTION INTERDITE