Actualités

 

Discours de jean Biron

Merci monsieur le président pour les propos élogieux que vous venez de tenir à mon regard

Chacun sait que dans les circonstances qui nous réunissent aujourd’hui, c’est un exercice imposé, la modestie du récipiendaire dû-t-elle en souffrir.

Mais je ne boude pas mon plaisir et je suis très fier d’avoir reçu cette distinction de vos mains, ici, au CEFAA de Villepinte, entouré de nombreuses personnalités du monde politique, du monde enseignant, du monde de l’entreprise, et de la profession.

C’est vrai que depuis plus de 30 ans maintenant j’ai consacré, comme beaucoup d’entre vous, du temps à défendre et représenter ma profession et plus largement les petites entreprises commerciales, tant dans le milieu syndical que consulaire.

Cet engagement permanent, peut-être quelquefois au détriment de ma propre entreprise ou de ma vie familiale, m’a beaucoup apporté et j’ose espérer que j’ai su, quelquefois, apporter moi-même dans les différentes fonctions que j’ai occupées ou celles que j’occupe encore.

C’est aussi, au cours de toutes ces années des rencontres enrichissantes avec des hommes et des femmes qui, comme beaucoup d’entre vous, s’investissent pour leurs métiers, leurs professions, leurs entreprises tant dans leurs organisations professionnelles que dans les compagnies consulaires.

Mon regret est de constater que, malgré le dévouement de ceux qui s’engagent, nombre de professionnels ne jugent pas utile d’adhérer à leurs organisations syndicales laissant celles-ci se débattre comme elles le peuvent avec des moyens souvent limités.

Cependant et, fort heureusement, notre taux de syndicalisation est largement supérieur à celui d’autres syndicats, comme le rappelait malicieusement un jour le président Daguin à monsieur Blondel.

Mais au-delà de ce souci de rassembler un maximum de professionnels dans nos organisations, il faut aussi que des professionnels s’engagent et s’investissent dans nos syndicats.

Le temps passe, les professions évoluent et de longues années d’expérience ne sont pas toujours suffisantes pour "coller" à la réalité du terrain, pour bien connaître le quotidien actuel des entreprises, pour appréhender tous leurs soucis.

Aujourd’hui ce sont deux actions qui me tiennent particulièrement à coeur et dont je veux vous dire quelques mots.

Tout d’abord rassembler et unifier la profession.

J’ai été et je suis toujours le témoin privilégié du travail énorme fait dans ce sens par la Fédération nationale de l’industrie hôtelière, devenue Union des métiers et des industries de l’hôtellerie, sous la conduite successive des regrettés présidents Jean Blat et Jacques Thé, puis de vous-même, président André Daguin.

Grâce à ces hommes engagés, entourés d’élus motivés, entreprenants, dynamiques, la profession est de mieux en mieux reconnue et les pouvoirs publics ne peuvent l’ignorer. Même monsieur le ministre Larcher, que je recevais ici même il y a quelques semaines, a dû en convenir. Nos professions se modernisent, évoluent, en particulier sur le plan social. Que de chemin parcouru depuis la signature de notre convention collective en 1998 par le président Jacques Thé et son vice-président, Jean-François Veysset, dont je salue ici la présence, qui en était le maître d’oeuvre

Nous voulons, nous devons aller encore plus loin pour rendre nos métiers attractifs pour les jeunes. Pour que nos entreprises trouvent le personnel dont elles ont besoin.

Encore faut-il que nos entreprises aient les moyens.

Encore faut-il qu’on leur en donne les moyens.

Je ne surprendrai personne en vous disant que le retour a une certaine équité fiscale au premier janvier 2006 ira pour cela dans le bon sens.

Il faut aussi que nos professions, à travers la valorisation de nos métiers, attirent les jeunes et les forment.

C’est la deuxième action à laquelle je me consacre aujourd’hui, ici à Villepinte et à Montreuil, mais aussi à la présidence de Prom’Hôte, ou j’ai eu l’honneur récemment de succéder au président Jacques D’Hoir.

Ici, au CEFAA, nous formons de jeunes cuisiniers, de jeunes serveurs, mais aussi des apprentis en café brasserie.

Depuis 13 années c’est plus de 5 000 apprentis, jeunes gens et jeunes filles, qui ont fréquenté notre établissement.
C’est près de 3 000 000 d’heures de formation dispensées à ces jeunes.

C’est un taux annuel de réussite de 73 %, du niveau CAP au Baccalauréat professionnel.

C’est aussi un taux d’insertion de 65 % et plus de 1 000 entreprises partenaires.

C’est une tâche exaltante que de former ces jeunes et quelle richesse humaine et quelles satisfactions pour tous ceux qui s’y consacrent que de voir ces jeunes apprendre un métier, s’intégrer dans la société et le monde du travail, réussir.

Aujourd’hui les métiers de l’hôtellerie, de la restauration, des cafés, des cafés brasseries, des discothèques sont des métiers pleins d’avenir pour les jeunes.

Cursus dans de grandes entreprises, carrières à l’international, mais aussi engagement personnel avec la reprise ou la création d’entreprise, un large éventail s’offre à eux.

Mais nous n’oublions pas ceux qui sont déjà nos collaborateurs, ou ceux qui veulent, plus tardivement, rejoindre nos professions.

C’est la mission de Prom’Hôte Ifitel : proposer et animer des stages et faire de la formation continue, c’est le complément nécessaire pour assurer à tous, au cours de leur vie professionnelle, une vraie compétence et une vraie place dans nos entreprises.

Avant de conclure, je veux encore vous dire ma joie de vous recevoir ici au CEFAA de Villepinte, vous dire combien j’apprécie votre présence malgré les vicissitudes du moment.

Je ne peux vous citer tous mais sachez tous combien je suis conscient que sans vous, collègues, collaborateurs, élus, je n’aurai pu entreprendre et souvent réussir mes engagements.

Cette distinction, je vous la dois aussi.

Permettez-moi de vous la faire partager.

C’est aussi avec mes amis, et avec mon épouse Danielle, mes enfants, Frédéric, son épouse Nathalie, Arnaud et sa compagne Céline, avec mes petits-enfants, Aude, Krystel, Oriane et Camille que je veux partager ce moment privilégie et leur dire que si je n’ai pas toujours été aussi présent qu’ils l’auraient souhaité, ils tiennent toute la place que j’ai dans mon coeur et je les remercie mille fois de m’avoir permis de faire face à mes engagements et d’apporter ma modeste pierre a nos édifices communs.

Merci a tous,

Jean Biron


Vos questions et vos remarques : Rejoignez le Forum des Blogs des Experts

Rechercher un article

L'Application du journal L'Hôtellerie Restauration
Articles les plus lus...
 1.
 2.
 3.
 4.
 5.
Le journal L'Hôtellerie Restauration

Le magazine L'Hôtellerie Restauration