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	du 17 novembre 2005	ÉDITO

La longue marche

Cela fait maintenant 10 ans que la profession réclame, manifeste, explique, parfois s'emporte et souvent fait preuve de patience dans le dossier de la baisse de la TVA. Comme tout, ou presque, a été dit et redit sur le fond de la question, inutile de reprendre une énième fois les arguments connus de tous.
En revanche, la fièvre monte à l'approche de l'échéance - encore une - du conseil Ecofin du 6 décembre qui doit trancher sur la demande française de baisse de la TVA en restauration. Comme les hasards du calendrier font bien les choses, ce mardi qu'il faut espérer radieux marquera également l'ouverture du congrès de l'Umih à Toulouse, chacun espérant secrètement que l'écrin de la Ville rose accueillera la bonne nouvelle.
D'autant que la profession, toutes représentations confondues, attend avec espoir l'ultime décision.
Votre détermination, loin de faiblir, vient de se concrétiser magnifiquement par la signature de la pétition proposée par votre journal auprès des 577 députés qu'il faut absolument sensibiliser à l'occasion du débat budgétaire. Certes, les dieux de l'actualité étant contre nous avec la crise des banlieues qui occupe (plus que de raison ?) le devant de la scène, il est d'autant plus nécessaire de démontrer la volonté d'aboutissement d'une 'longue marche' de 10 ans, le temps qu'il fallut à Mao pour s'imposer en Chine.
En renvoyant à plus de 25 000 le texte de cette pétition, vous affirmez à la fois votre espérance et votre fermeté sur un dossier qui n'a que trop duré.
Qui ne voit que seule une mesure de relance énergique de la consommation dans le secteur favorisera le développement des entreprises, la hausse de la consommation, la reprise de l'emploi et de l'investissement tout en pérennisant d'indispensables avancées sociales. Nos ministres devraient voyager plus souvent, notamment aux États-Unis, et sans escorte ni limousine (est-ce trop demander ?), se rendre compte de la réalité d'un pays prospère où les salariés ne comptent pas leurs heures à partir du moment où ils en recueillent le juste fruit, où les consommateurs se précipitent dans les restaurants en acceptant de faire la queue, où le chômage n'est pas une lancinante obsession. D'ailleurs, de plus en plus de Français choisissent de franchir l'Atlantique pour exercer leurs talents dans les établissements du Nouveau Monde. Il est peut-être temps de réagir afin d'éviter une fuite de la main-d'oeuvre qui ne concerne pas que les chercheurs en physique quantique.
Bref, il est temps que la TVA passe à 5,5 %, c'est le message essentiel de votre adhésion massive à la pétition que vous êtes 25 000 à avoir signé.
L. H. zzz80

Pour signer la pétition, cliquez ici

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L'Hôtellerie Restauration n° 2951 Hebdo 17 Novembre 2005 Copyright © - REPRODUCTION INTERDITE