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du 17 novembre 2005
VOUS RÉAGISSEZ

Apocalypse toilette !
Nous avons reçu le courrier fort instructif d'un Américain amoureux de Paris (il en reste après la mort d'Hemingway) qui vient de passer quelques jours dans notre belle capitale. Parmi les désagréments qui lui ont demandé un sens exceptionnel de l'humour : la propreté des lieux d'aisance, une notion apparemment exclue des préoccupations de la profession : "Ayant voyagé de Tachkent à Maputo, de Buenos Aires à Anchorage et aussi de Birmingham à Séville, j'ai pu acquérir une petite idée des préoccupations fondamentales de sociétés disparates, de niveau économique différent, de conceptions philosophiques fort éloignées les unes des autres. Néanmoins, l'humanité se trouve partout confrontée à des exigences de vie quotidienne qu'un seul pays occidental (en Orient, c'est différent) semble totalement exclure de ses préoccupations : la propreté des toilettes. Et ce pays, c'est le vôtre, la France !
Ça commence à Roissy : selon l'heure d'arrivée de l'appareil, la première impression peut vite tourner au désastre, notamment en fin de journée. L'application rigoureuse des 35 heures dans les sociétés de nettoyage, peut-être… À l'hôtel, au-delà de 100 E la nuit, le problème est généralement bien géré, ce qui n'exclut pas de regrettables exceptions. En revanche, et là, c'est sans doute le génie national des tribus gauloises qui s'exprime pleinement, c'est (comment dites-vous ?) la 'cata' dans les bistrots et les restos. Bien sûr, ceux qui sont étoilés par votre célèbre Michelin consentent un louable - encore que bien normal - effort sur la question. Ailleurs, inutile de s'attarder sur une description apocalyptique que d'aucuns, tentés par une coupable indulgence, attribueraient volontiers à cette chère exception culturelle tellement commode pour expliquer vos insupportables travers. Car la situation ne semble pas s'améliorer au fil des ans. C'est pourquoi je m'adresse directement à votre bible hebdomadaire pour la supplier d'éclairer votre lanterne, pas comme Nathanaël dans Les Nourritures Terrestres, mais en vous enjoignant de prendre les mesures d'urgence qui s'imposent."
Un touriste américain

Les établissements non-fumeurs se développent à la grande satisfaction des clients
c'est avec grand intérêt que j'ai pris connaissance dans L'Hôtellerie Restauration n° 2942 du 15 septembre 2005 d'un article consacré au guide édité par l'association Droit des non-fumeurs. En effet, et depuis plusieurs années maintenant, j'ai eu l'occasion de vous écrire pour dénoncer cette plaie, surtout s'agissant de restaurants gastronomiques dans lesquels on souhaite déguster des plats sans être empesté par des odeurs plus ou moins nauséabondes de cigarettes ou de cigares. Même l'attitude du personnel est à considérer, surtout lorsqu'il prend son repas avant le service dans la salle de restaurant. Il nous est arrivé plusieurs fois de rebrousser chemin en voyant à la table des serveurs ou cuisiniers en train de fumer. Qu'ils sachent se monter discrets. Or, et par deux fois cette semaine, en réservant dans un restaurant à Meursault et dans un autre à Tournus, nous avons demandé la salle non-fumeurs et nous avons eu l'immense plaisir d'apprendre que ces établissements étaient entièrement non-fumeurs. Comme quoi l'idée prend corps et fait son chemin. Les propriétaires interrogés n'ont pas signalé de difficulté particulière ou de baisse de fréquentation.
Par ailleurs, nous avons également apprécié des menus parfaitement présentés, sans ces majuscules ridicules à chaque mot, et surtout sans faute d'orthographe, travers que j'avais déjà dénoncé dans
un précédent courrier. Nous n'avons évidemment pas manqué de féliciter ces restaurateurs ni de les assurer
que nous reviendrons.
R. C. de Romenay

Arrêtons l'hypocrisie dans ce métier
L'enseigne Restaurant devrait être labellisée par une loi votée par l'Assemblée (avec de sévères contrôles), c'est-à-dire, un lieu où des produits frais sont travaillés, des amuse-bouche aux mignardises. Tous les étrangers n'ont pas les moyens d'aller chez les étoilés Michelin lors de leur séjour ni même chez les référencés qui, parfois, ne font pas tout maison. Ils se font souvent arnaquer dans des restaurants dégoûtants à fort passage, sont pris pour des porte-monnaie sur pattes par le patron qui déclare la moitié de ses recettes (d'où nos charges, pour les gens honnêtes…). Il ne faut pas s'étonner si les touristes viennent de moins en moins.
Une vraie tarte aux pommes, faite de A à Z, cela ne coûte pas cher : du travail et de la passion, et cela peut être gastronomique dans un menu à 13 E. À méditer à l'heure des 35 heures ! Soyons honnêtes et francs !
S. L. de Bouglon

Dénonçons le mécanisme injuste de la TVA
Concernant la baisse de la TVA en restauration que vous évoquez régulièrement dans votre journal, comme pour la plupart des informations, argumentations que je parcours depuis un certain temps, ce texte n'évoque pas suffisamment 'l'injustice' dans laquelle vit depuis des années la restauration.
En effet, pouvez-vous me donner le nom du ou des secteurs d'activité - autre que celui de la restauration - qui paie de la TVA sans faire de valeur ajoutée ? Voici un exemple scolaire pour illustrer ma question, car rappelons-nous que le principe de la TVA est de payer une taxe sur la valeur ajoutée :

Un restaurateur achète une côte de boeuf au prix HT de 19,00 E avec une TVA à 5,5 %, soit 1,00 E, pour un total TTC de 20,00 E.
Afin de sensibiliser le grand public et nos
grandes entreprises sur cette injustice, considérons, dans cet exemple, que ce restaurateur vende à son client la côte de boeuf sur la base du prix d'achat, soit : 19,00 E + TVA à 19,60 %, soit 3,72 E, soit 22,72 E TTC…
Pour le restaurateur, ou du moins, pour le ministère des Finances, en voici la résultante :
Constitution de la déclaration de TVA :
• TVA à récupérer : 1,00 E (provenant de l'achat)
• TVA à payer : 3,72 E (provenant de la vente)
Soit une taxe à payer à l'État de 2,72 E, et ce, sans avoir réalisé de valeur ajoutée alors que pour un autre secteur d'activité, avec cette même règle, il n'y aura pas de TVA à payer.
La conséquence de cette injustice oblige le restaurateur à sortir de la trésorerie qu'il
n'a pas perçu.
J. B. par courriel

La baisse de la TVA est urgente pour le secteur
Il apparaît probable que la baisse de la TVA ne sera pas à l'ordre du jour européen. Il reste un espoir qui est celui d'une décision unilatérale de Paris, selon le double raisonnement suivant :
• La baisse de la TVA relève du principe de subsidiarité, car ne provoque aucune distorsion de concurrence aux autres pays ;
• Celle-ci est urgente en France pour aider un secteur très
fortement créateur d'emplois, d'autant que c'est un des rares - avec le BTP - à pouvoir embaucher les 'jeunes des quartiers', exclus du marché du travail. Ajoutons que la volonté du Premier ministre de baisser l'âge de l'apprentissage à 14 ans s'inscrit dans ce raisonnement. Nous verrons alors clairement si le gouvernement accepte l'évidence : la restauration est un secteur majeur de création d'emplois et d'intégration. Si la TVA demeure à 19,60 %, il ne fait aucun doute que c'est une disparition programmée de la gastronomie française. Ou faisons un accord gagnant-gagnant : baisse de la TVA contre embauches. Chiche ! Cette baisse était inscrite dans les programmes des candidats à l'élection présidentielle de 2002. On mesure la qualité des promesses au nombre des cocus.
R. G. de Nice

Proposition pour sensibiliser nos clients à la baisse de la TVA

Bien sûr, j'ai signé et retourné la pétition au sujet de la TVA à 5,5 %. Sensibiliser les élus est une chose. Mais ne pouvons-nous pas, nous professionnels de la restauration, sensibiliser nos clients à ce sujet ? Je propose de réaliser un tampon à apposer sur chaque facture, où figurerait la mention : "Avec une TVA à 5,5 %, vous auriez payé x E et contribué à créer un emploi." Un simple coefficient multiplicateur permet de le calculer. La même mention manuscrite ferait sans doute aussi l'affaire. Le tout ne prendrait que quelques secondes à la rédaction de chaque note. Je vous laisse ma suggestion à votre appréciation.
J.-P. L. de Mouterhouse
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L'Hôtellerie Restauration n° 2951 Hebdo 17 Novembre 2005 Copyright © - REPRODUCTION INTERDITE

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