du 24 novembre 2005 |
RESTAURATION |
Forfaits barque + repas du marais poitevin
Coulon (10) Fricassée de lumas, terrine de ragondin, farci et jambon mojettes : à Coulon, les spécialités poitevines se dégustent au bord des canaux, après le traditionnel tour en barque. Au menu, duo danguilles grenouilles et liqueur dangélique clôturent la ballade au cur du marais, un package repas-promenade choisi par 25 % des visiteurs du lieu. Un produit forfaitisé qui rapporte et que pratique la plupart des restaurateurs de ce pittoresque village maraîchin.
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La capitale de la Venise verte voit
passer chaque année 600 000 visiteurs et fait office de base arrière pour
rayonner dans la région, vers le Futuroscope, La Rochelle et lîle de Ré. Le
lieu accueille ainsi une clientèle essentiellement saisonnière qui séjourne en moyenne
2 jours sur place et dépense 15 E par repas. Aussi combiner ballade fluviale et
dégustation de spécialités fait sens : "Les gens viennent dans le marais
pour faire une promenade en barque et manger terroir, les deux sont indissociables",
confie Roland Reinteau, patron de 2 établissements misant sur cette formule. Un
produit davenir en cours de rentabilité selon Manuel Mercier, gérant des
sociétés Carbinaud, embarcadère et restaurant affiliés. "La promenade reste la
vitrine du marais ; comme un touriste sur 2 de passage à Coulon sarrête chez
moi, jai décidé de développer les forfaits. Pour lheure, ces produits se
vendent bien mais restent lourds à gérer."
Côté cuisine, il sagit de mettre la gastronomie maraîchine à lhonneur. "Nos
chefs sont des enfants du pays. Ils possèdent cette culture des terroirs",
confie Manuel Mercier, qui avoue néanmoins nuser daucun ingrédient issu du
marais : "Anguilles, écrevisses, escargots et grenouilles proviennent des
régions voisines, on nen pêche plus sur place."
Côté prix, les restaurateurs se sont accordés : entrée de gamme à 22 E et
passeport gastronomique entre 28 et 35 E. "Dorénavant les touristes
achètent un prix plutôt quun repas alors nos tarifs doivent sadapter",
selon Manuel Mercier.
Le concept marche et contredit les pronostics alarmistes dune saison dété
2005 prétendument morose. Mais si la fréquentation du marais et de ses tables est en
hausse, elle ne lest mais pas forcément sur les mois dété. Doù la
nécessité de prolonger la saison. "Avec les 35 heures, on constate un
fractionnement des congés et une nette diminution du budget moyen consacré aux vacances,
analyse Manuel Mercier. Il faut raisonner en terme de développement du territoire
et non plus en saisonnalité, car elle satténue, même si août reste le mois fort.
En ouvrant à lannée, on se fait un nom, on pérennise lentreprise, on
sassure une qualité de service."
Gaëlle Marchandise-Girard zzz22v 952y40
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L'Hôtellerie Restauration n° 2952 Hebdo 24 novembre 2005 Copyright © - REPRODUCTION INTERDITE