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du 1er décembre 2005
ÉDITO

Chère Angela

Après la démonstration réussie de la profession dans sa volonté d'obtenir enfin la baisse de la TVA sur la restauration, tout… reste à faire. C'est mardi prochain que le fameux 'conseil Ecofin', qui réunit les ministres des Finances des 25 membres de l'Union européenne, doit se prononcer de façon positive ou négative sur l'inscription de la restauration parmi les secteurs susceptibles de bénéficier d'un taux réduit de TVA. Ouf ! En clair, de savoir si la France va pouvoir enfin acquiescer à la requête pressante de ses restaurateurs qui en ont plus qu'assez de se faire 'lanterner'.

C'est dire si la question est aujourd'hui éminemment politique et exige donc de la profession une détermination constante pour le sprint final : la manifestation de lundi dernier n'en revêt donc que plus d'importance, tant par son ampleur que sa force de conviction, malgré les inévitables divergences syndicales que certains semblent cultiver à dessein. Le dédain des professionnels parisiens sur le passage du cortège a été modérément apprécié, et le mot est faible. Or, l'heure est au rassemblement, après le succès de la pétition que vous avez signée à plusieurs dizaines de milliers d'exemplaires et que vos députés ont reçue personnellement, et le défilé dans la capitale qui n'a pu qu'interpeller les pouvoirs publics, au plus haut niveau.

Notre ministre de l'Intérieur, qui a pourtant de multiples préoccupations, s'est fendu pour l'occasion d'une lettre amicale à la nouvelle chancelière fédérale d'Allemagne, Mme Merkel, qui a annoncé pour l'an prochain une hausse de 3 points de TVA à ses administrés. Dans sa missive, Nicolas Sarkozy écrit à sa 'chère Angela' que dans la lutte constante pour l'emploi de son gouvernement et de celui de Berlin, "cette préoccupation essentielle a conduit notre pays à demander… la possibilité d'appliquer un taux réduit unique de TVA dans le domaine de la restauration", espérant que 'chère Angela' fera passer le message à son ministre des Finances pour le conseil Ecofin de mardi prochain.

Ce sera également le jour où André Daguin accueillera ses adhérents à Toulouse pour l'ouverture du congrès de l'Umih. En souhaitant voir couronner 10 années de lutte incessante, de rencontres internationales, d'explications aux députés et ministres sur ce sujet qui tient aujourd'hui à coeur de tous les restaurateurs. D'ailleurs, d'excellents arguments, au-delà de l'amitié ministérielle et de tous les calculs relatifs à une telle mesure, devraient facilement convaincre 'chère Angela' : alors que les industriels ne cessent de prévoir dans tous les secteurs des licenciements, délocalisations et restructurations, la profession n'a jamais annoncé un seul licenciement, économique ou 'boursier'. Et n'en annoncera certainement pas de sitôt en cas de baisse de la TVA.
L. H.
zzz80

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L'Hôtellerie Restauration n° 2953 Hebdo 1er décembre 2005 Copyright © - REPRODUCTION INTERDITE

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