du 1er décembre 2005 |
L'ÉVÉNEMENT |
SIMULATION DES EFFETS GLOBAUX D'UNE TVA À 5,5 % SUR LA RESTAURATION
POURQUOI L'ÉTAT A INTÉRÊT À UNE BAISSE DE LA TVA
Il
est toujours difficile, au cours d'une manifestation, d'expliciter des chiffres qui, par
définition, exigent un minimum de réflexion.
Très schématiquement, voici l'estimation des gains que
peut attendre l'État de la baisse de la TVA en restauration, après la polémique sur les
fameux 3 milliards de recettes de TVA 'perdues' pour les finances publiques, et répartis
en 3 tiers selon les évaluations de la profession, entre
les créations d'emplois, les investissements et l'amélioration de la rentabilité.
Si une baisse de TVA de 19,6 % à 5,5 % sur un chiffre d'affaires global de la
restauration de 20 milliards d'euros
est évaluée à 3 milliards d'euros, les compensations seront les suivantes :
- 40 000 emplois d'un coût moyen de 25 000 euros par
an = 1 milliard d'euros qui génèrent 45 % de charges sociales, soit 450 millions
d'euros pour le budget social de la nation.
- Pour les investissements des entreprises, 1 milliard d'euros génère : 1 milliard x
19,6 % de TVA : 196 millions d'euros.
+
1 milliard soumis à l'impôt sur les sociétés au taux de 33,3 %, soit 333 millions
d'euros.
- Pour l'accroissement des marges, 1
milliard soumis à l'impôt sur les sociétés de 33,3 %, soit 333 millions d'euros.
Au total, la
collectivité gagne à la fois la création de 40 000 emplois, dont les retombées
induites ne sont pas prises en compte dans les calculs ci-dessus, et 1,32 milliard d'euros
(450 + 196 + 333 + 333).
L'État a donc intérêt à parier sur les effets positifs d'une telle mesure, comme il
l'a fait avec succès à l'égard des artisans du bâtiment. zzz66f
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L'Hôtellerie Restauration n° 2953 Hebdo 1er décembre 2005 Copyright © - REPRODUCTION INTERDITE