du 08 décembre 2005 |
CONJONCTURE |
CENTURY 21 À TOULOUSE
Un "Licence IV" se vend en moyenne 100 % de son chiffre d'affaires
Selon José Téna, directeur de l'agence Century 21 Entreprise et Commerce de Toulouse, le marché des ventes de fonds s'assainit. Explications et chiffres.
Propos recueillis par Tiphaine Beausseron zzz61 zzz20 INC1205 FC0607
José Téna, directeur de l'agence Century 21 Commerce Toulouse, entouré de 2 de ses principaux collaborateurs Franck Biais (à gauche) et Philippe Bénech (à droite). |
L'Hôtellerie Restauration :
Quel est votre cÏur de cible ?
José Ténai : 80 % de l'activité de notre agence (4
commerciaux et 1 directeur) se concentre sur des ventes de fonds de commerce de cafés,
bars, restaurants. Le reste se répartit entre des sandwicheries, points chauds et
boulangeries.
À combien
estimez-vous le prix de vente des restaurants ?
Précisons tout d'abord que nos clients sont le plus souvent des restaurants de type
'traditionnels' ou 'de quartier', ou encore des brasseries, mais rarement des restaurants
gastronomiques. Au vu des ventes réalisées au cours des 18 derniers mois, nous pouvons
dire qu'un restaurant traditionnel (hors restaurants gastronomiques) se vend en moyenne
entre 60 et 70 % du chiffre d'affaires hors taxes. Plus précisément, sur nos 10
dernières ventes, le prix de cession s'est établi en moyenne à 68 % du chiffre
d'affaires hors taxes.
Et pour les
débits de boissons ?
Pour cette catégorie, le prix de vente est en général compris entre 90 et 110 % du
chiffre d'affaires hors taxes, étant précisé que, sur la dizaine de ventes les plus
récentes, cette moyenne s'est établie à 100 % du chiffre d'affaires hors taxes. Mais
sachez que par débits de boissons, nous entendons tout établissement de restauration
exploitant réellement une licence IV, ce qui regroupe le plus souvent les bars, mais
également les cafés-brasseries complétant leur activité principale de 'café-bar' par
un service de restauration de 'comptoir' ou de 'brasserie' à l'heure du déjeuner.
Selon vous,
les prix du marché sont-ils plutôt à la hausse ou à la baisse ?
Difficile de répondre à cette question, car le prix d'une affaire est très variable
d'un établissement à un autre en fonction de l'activité, de son mode d'exploitation
(franchises ou indépendants), de son emplacement et de son état général au moment de
la vente. Néanmoins, il semblerait que le marché se soit assaini depuis l'exonération
temporaire 'Sarkozy' sur les plus-values de cession*, mesure qui permet aux vendeurs
d'échapper à l'impôt sur les plus-values réalisées lors de la cession de leur fonds
de commerce lorsqu'un certain nombre de conditions sont réunies (notamment cession d'une
entreprise commerciale soumise à IR, cession d'une branche complète d'activité, valeur
des éléments cédés inférieure à 300 000 E, indépendance complète entre le vendeur
et l'acheteur).
Quel a été
précisément l'effet de cette mesure ?
Elle a introduit plus de flexibilité dans la négociation du prix de cession. En effet,
la tendance naturelle d'un vendeur est de raisonner en prix 'nets', c'est-à-dire qu'il
inclut dans son prix de vente les impôts qu'il aurait supportés en raison de cette
vente, de façon à reporter sur l'acheteur le coût fiscal lié à cette vente. Avec la
mesure 'Sarkozy', les cédants acceptent plus facilement de baisser leur prix de vente à
la hauteur du gain fiscal généré par l'exonération temporaire. C'est dans cette mesure
que l'on peut dire que les prix ont légèrement baissé pour se rapprocher davantage de
la véritable valeur de l'affaire.
Quelles sont
vos prévisions pour 2006 ?
Si l'exonération 'Sarkozy' des plus-values de cession est prolongée au-delà du 31
décembre 2005, la tendance vers des prix de cession plus proches de la véritable valeur
de l'affaire devrait perdurer. Tout autant que l'augmentation du nombre des transactions
liée à la baisse du montant des droits d'enregistrement à payer par les acquéreurs.
Quels
éléments pourraient influencer le marché ?
L'abandon de l'exonération 'Sarkozy', allié à une hausse des taux d'emprunt et au montant des droits d'enregistrement,
ralentirait sans doute les investissements.
Par contre, le passage de la TVA à 5,5 % devrait
dynamiser le marché : créer des emplois, et peut-être susciter davantage de vocations,
puis des installations de nouveaux professionnels. Les restaurateurs pourraient en outre
investir dans les établissements pour les mises en conformité, et cela nous permettrait
de commercialiser des affaires saines en matière d'hygiène et de sécurité.
*Article 238 quaterdecies du Code général des impôts.
Extraits des meilleures ventes réalisées par lagence Century 21 Toulouse en 2005 | |||||
Activité débit de boissons | |||||
Enseigne | CA HT | Perf* | Prix de cession | Rapport prix/Perf | Rapport prix/CA HT |
La Renaissance | 63 000 E | 26 000 E | 63000 E | 2,42 | 100 % |
Les Sportifs | 100 000 E | 35 000 E | 103 000 E | 2,94 | 103 % |
Le Flori | 160 000 E | 60 000 E | 165 000 E | 2,75 | 103 % |
Le Roquebrune | 225 000 E | 92 000 E | 295 000 E | 3,20 | 131 % |
La Chunga | 900 000 E | NC | 650 000 E | NC | 72 % |
Activité restaurant | |||||
Les Deux Sud | 147 000 E | 41 000 E | 90 000 E | 2,19 | 61 % |
Le Neptune | 173 000 E | 66 000 E | 130 000 E | 1,97 | 75 % |
LAuberge | 270 000 E | 66 000 E | 130 000 E | 1,97 | 48 % |
Le Chantegrill | 320 000 E | 86 000 E | 200 000 E | 2,32 | 62 % |
Les Deux Pachas | 450 000 E | 95 000 E | 270 000 E | 2,84 | 60 % |
Retrouvez dans son intégralité l'article 238 quaterdecies du Code général des impôts, les coordonnées de l'agence Century 21 Entreprise et Commerce de Toulouse et des infos complémentaires : cliquez ici
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L'Hôtellerie Restauration n° 2954 Hebdo 8 décembre 2005 Copyright © - REPRODUCTION INTERDITE