du 29 décembre 2005 |
JURIDIQUE |
Comment faire travailler et payer le dimanche 1er janvier
Le
1er janvier est un jour férié ordinaire. Ce qui veut dire que le Code du
travail ne prévoit rien pour ce jour, qui non seulement peut être travaillé, et ce,
sans aucune majoration de salaire. Les repos ou majorations de salaire pour les jours
fériés ordinaires sont prévus par les conventions collectives, usages, contrats de
travail
La convention collective des CHR du 30 avril 1997 a instauré le principe de
3 jours fériés en plus du 1er mai. Mais tous les salariés des CHR ne
bénéficient pas automatiquement de ces jours fériés supplémentaires. En effet, dans
les établissements permanents, ne peuvent prétendre à ces 3 jours supplémentaires que
les salariés qui ont 1 an d'ancienneté dans l'entreprise. Quant aux travailleurs
saisonniers, ils doivent eux aussi remplir des conditions d'ancienneté, qui s'apprécient
différemment, et le nombre de jours fériés ordinaires auxquels ils ont droit va
dépendre de la durée d'ouverture de l'établissement. Pour pouvoir bénéficier de jours
fériés supplémentaires, les salariés saisonniers doivent avoir effectué 2 saisons
consécutives chez un même employeur. Si l'établissement saisonnier est ouvert moins de
4 mois, le salarié n'a droit qu'à un jour férié ordinaire (en plus du 1er
mai) ; si la période d'ouverture est comprise entre 4 et 9 mois, il a droit à 2 jours
fériés en plus du 1er mai. Nous rappelons à nos lecteurs que les principes
institués par la convention collective des CHR constituent des minima. Il est évident
que si les salariés bénéficiaient déjà des 10 jours fériés ordinaires avant la mise
en place de la convention collective, cela constitue des avantages acquis qu'ils doivent
conserver. C'est l'employeur qui choisit les 3 jours fériés qu'il va accorder parmi les
10 prévus
par le Code du travail (1er janvier, lundi de Pâques, 8 mai, Ascension, lundi
de Pentecôte, 14 juillet, 15 août, 1er novembre, 11 novembre, Noël). La
convention accordant une grande liberté à l'employeur quant à la mise en place des
jours fériés, cette liberté ne doit pas conduire à la suppression de ces jours. La
convention prévoit en outre que c'est seulement dans l'hypothèse où l'activité de
l'établissement nécessiterait la présence des salariés pendant les jours fériés
retenus que le salarié devra bénéficier d'une journée de récupération en
compensation.
Nous rappelons à nos lecteurs que l'avenant n° 1
du 13 juillet 2004 prévoit 2 jours fériés supplémentaires en plus de ces 3 jours
fériés, mais ils ne seront accordés qu'à partir du 1er juillet 2006 pour le
premier et du 1er juillet 2007 pour le suivant en sachant aussi que les
entreprises à 37 heures bénéficient d'un délai supplémentaire de 1 an pour les mettre
en application. zzz60o
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