du 16 mars 2006 |
VIE PROFESSIONNELLE |
LE MORBIHAN EN ASSEMBLÉE GÉNÉRALE
L'Umih 56 veut obtenir la reconnaissance du métier de crêpier
Ateliers par branche puis séance plénière en présence du président national André Daguin. L'assemblée générale du Morbihan, proche du séminaire, a fait le plein. Un succès pour son président départemental, Jean-François Serazin. Moments forts.
À la tribune, Jean-Marc Le Carour, président de l'Umih Bretagne, André Daguin, président national de l'Umih, Jean-François Serazin, président de l'Umih 56, et Christian Riziot, vice-président départemental. Au micro, Mireille Huet, secrétaire générale. |
Journée
chargée pour les professionnels du Morbihan, lundi 13 mars, avec une assemblée
générale qui s'est déroulée cette année en 3 temps : ateliers
par branche le matin, séance plénière l'après-midi précédée
d'une conférence de presse, et soirée détente enfin, avec un repas
gourmand concocté par le chef du restaurant Les Rives du Ter. Plus d'une centaine
de personnes ont répondu à l'invitation. Un succès donc pour le
président départemental Jean-François Serazin, qui est également
à la tête de la Fédération nationale des professions hôtelières
saisonnières de l'Umih. Pour cet hôtelier de l'île d'Houat, la
concurrence "déloyale" des chambres d'hôte n'a cessé d'augmenter
dans la région depuis 5 ans. "Abandonnons l'image d'Épinal du petit
agriculteur qui exploite 1 ou 2 chambres pour avoir un petit complément de
revenus… Aujourd'hui, les chambres d'hôte, ça n'a plus rien de
petit, s'est-il insurgé, rappelant que l'hôtellerie avait perdu
5 000 lits marchands durant cette période. Alors que les gîtes, les meublés
et autres résidences de tourisme réunis affichent un parc en hausse de
plus de 50 %." Si Jean-François Serazin admet que ces formes d'hébergement
touristique répondent "sans doute à une demande, et contribuent à
la diversité touristique", celui-ci a dénoncé le "laxisme"
des pouvoirs publics à leur égard : "Non-respect des obligations
fiscales et sociales dues à leur activité notamment" et demande
"que tous les exploitants des chambres d'hôte soient obligés de s'inscrire
au Registre du commerce dès la 1re chambre". Bref, que la loi
soit la même pour tous. Le président de l'Umih 56 s'est également
inquiété de la "pression immobilière et foncière sur le littoral"
au détriment, selon lui, de l'hôtellerie traditionnelle. Autre dossier
urgent pour le Morbihan : la "reconnaissance du métier de crêpier".
Christian Thetiot, délégué crêperie, défend le principe
d'un diplôme unique. "Nous devons nous donner un schéma constructif",
a-t-il déclaré
en insistant sur les notions de "vrai métier, vrai diplôme et vraie
tenue" et la nécessité d'un "label qualité ou terroir".
Côté bars, le département a totalisé 353 jours de fermetures
administratives en 2005 dont l'essentiel (302) dans la circonscription de Lorient.
Pour Jean-Marc Le Carour, président de l'Umih Bretagne, l'adoption par le parlement
du permis d'exploitation pour les ventes de boissons alcoolisées devrait permettre
de limiter à terme ce phénomène. D'ici là, le département
met l'accent sur les opérations Capitaine de Soirée auprès des jeunes,
et réfléchit très sérieusement au "raccompagnement des clients".
Un système de navettes par minibus est actuellement mis en place.
Présent à Larmor-Plage, le président
national de l'Umih, André Daguin, est revenu sur la non-obtention de la TVA.
"On essaie de remettre la profession dans la modernité… Je regrette
le manque de combativité de la France dans ce dossier depuis juillet 2005",
a-t-il déploré devant la presse. Et d'ajouter : "Quand on voit des
métiers comme les nôtres, avec des gens toujours au boulot, fidèles
au poste et qui créent des emplois, ils doivent être mieux traités
et moins méprisés." La profession sur le banc de touche ? Le chef
de file de la rue d'Anjou préfère souligner l'importance qu'elle représente,
en particulier en matière de maillage social et culturel. Pour la maintenir
en vie ? "Une législation des débits de boissons mieux adaptée
à la vie moderne, des contrats de bière moins léonins, une transmission
des entreprises mieux appréhendée…" Et de s'élever aussi
contre "les excès" comme "l'interdiction de fumer dans les cafés"
qui serait, à ses yeux, "stupide", ou le "début de psychose"
engendré par les messages sur la grippe aviaire. "Nous devons répliquer
par des arguments logiques", a insisté André Daguin, qui a appelé
une nouvelle fois les restaurateurs à mettre à leur carte davantage de volaille.
Sylvie Soubes zzz74v
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L'Hôtellerie Restauration n° 2968 Hebdo 16 mars 2006 Copyright © - REPRODUCTION INTERDITE