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![]() du 16 mars 2006 |
L'ÉVÉNEMENT |
Accor va renforcer l'attractivité de ses marques hôtelières
Chose promise, chose due ! Comme il l'avait annoncé dès sa prise de fonction, Gilles Pélisson passe au peigne fin l'ensemble des enseignes hôtelières du groupe. But de l'opération : s'assurer que chacune d'entre elles est clairement positionnée sur son marché et tient ses promesses clients. Même si cette revue stratégique n'est pas encore totalement bouclée, les premières grandes orientations se dessinent d'ores et déjà. Ces dernières seront évidemment menées en coordination avec la direction générale marketing, confiée à Éric Lepleux (ancien collaborateur de Singapour Airlines).
Enseigne historique du groupe Accor, Novotel demeure
un atout-clé du leader de l'hôtellerie européenne. "Il faut néanmoins
réaffirmer l'identité de la chaîne (398 unités dans 56 pays)
en relançant l'innovation, notamment dans la chambre. La marque doit symboliser
à nouveau la modernité", a indiqué le directeur général
de Accor. Ce repositionnement s'effectuera bien sûr par des arbitrages, indispensables
à la cohérence de l'ensemble.
Avec quelque 738 unités réparties dans 49 pays
différents, Mercure tient une place importante au sein du groupe Accor.
La preuve. Gilles Pélisson entend en faire la "référence"
de l'hôtellerie non standardisée pour développer des réseaux
importants en franchise. Le tout étant réalisé avec deux niveaux
possibles : Grand Mercure (haut de gamme) et Mercure (milieu de gamme).
Forte de 720 hôtels dans 36 pays, la marque à
la petite fleur rouge Ibis a pour vocation de devenir le leader mondial de
son segment. Dotée d'une chambre standardisée facilement déclinable
à travers le monde, Gilles Pélisson estime que "le produit Ibis peut
parfaitement s'adapter aux 5 continents, en particulier dans les pays émergents.
La Chine, l'Inde et le Brésil constituent des marchés prioritaires pour
l'enseigne".
Red Roof, qui compte actuellement 344 hôtels
(soit 38 000 chambres), se destine à passer d'un réseau régional
(les implantations sont jusqu'à présent concentrées dans le Midwest,
le nord-est et le sud des États-Unis) à un réseau national américain.
Le tout grâce à un développement via la franchise. À noter
que le réseau achève un programme important de rénovation qui porte
tant sur le mobilier que sur la conception de la chambre.
Déjà leader sur le segment de l'hôtellerie
très économique avec Motel 6 outre-Atlantique (905 hôtels
représentant 94 000 chambres dans 2 pays : États-Unis et Canada), Accor
veut maintenir sa pole position en termes de notoriété. Créée
en 1962 à Santa Barbara, la chaîne affiche d'ores et déjà
un taux d'occupation supérieur de 10 points à ses concurrents.
Avec 377 hôtels dans 12 pays, Formule 1 (produit
sans toilettes et salle de bains) caracole toujours en tête des classements
sur le segment de l'hôtellerie très économique. Longtemps le reflet
exemplaire de la capacité d'innovation du groupe, la chaîne a toutefois
pris un sérieux coup de vieux (création en 1985). Une réflexion en
profondeur a déjà été engagée par Gilles Larrivé,
afin de moderniser le produit (dont le design a été repensé par Matali
Crasset), et le "projeter 10 ans en avant, tout en restant le premier prix du
marché". Pour l'heure cependant, cette démarche n'a pas encore reçu
le feu vert de la nouvelle équipe dirigeante qui veut se donner du temps pour
étudier le dossier dans les moindres détails.
D'autant que parallèlement, Etap Hotel (produit
avec toilettes et salle de bains privatives) connaît de son côté
une croissance soutenue avec 331 hôtels dans 11 pays.
En clair, "il
va falloir clarifier l'utilisation des 2 marques tout en maintenant le leadership
mondial de l'hôtellerie 'premier prix", a commenté Gilles Pélisson.
Née en 1964 à Strasbourg, Sofitel a
grandi à la vitesse grand V ces dernières années. Au point de totaliser
à ce jour 192 unités dans 52 pays. Une taille qui se renforcera dans
l'avenir. "Nous avons l'ambition de créer avec Sofitel un réseau très
haut de gamme, présent sur les 5 continents avec des implantations urbaines
et resorts", a avoué le nouveau patron opérationnel de Accor. Et d'ajouter
: "Le concept doit cependant être affiné et homogénéisé."
Une homogénéisation qui a déjà débuté avec la cession,
au cours des derniers mois, des petits établissements parisiens : Sofitel Demeure
Hotels Astor au docteur Attia, Sofitel Demeure Hotels Marignan à la famille
Richard, et Sofitel Demeure Hotels Castille au groupe italien Starhotels. Sans oublier
la récente vente du Sofitel Paris Forum Rive Gauche à l'Américain
Marriott. zzz36i
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L'Hôtellerie Restauration n° 2968 Hebdo 16 mars 2006 Copyright © - REPRODUCTION INTERDITE