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du 30 mars 2006
CAMPUS

CATÉGORIE : BTS ET ÉTUDES UNIVERSITAIRES

Laurent Driole, MBA à l'Imhi

Des vacances bien différentes : Congé de formation réussi ou comment être un G.O. à l'Essec ?

Après 12 années passées comme G.O. au Club Méditerranée, Laurent Driole a choisi une orientation bien différente puisqu'il a choisi d'échanger son bermuda et ses lunettes de soleil contre une cravate et un cartable.
Reprendre des études après une longue période d'expériences professionnelles est une décision difficile à prendre. C'est une véritable remise en question qui se gère à long terme comme un produit financier avec un capital de départ et un retour sur investissement parfois bien difficile à évaluer.
Dans un premier temps, il s'agit de trouver la formation qui permettra de redonner un élan à sa carrière. Et notre G.O. qui a gardé la tête sur les épaules n'a pas choisi un stage de macramé dans le Larzac mais une formation de 3e cycle avec à la clé un MBA que propose l'Essec via l'Imhi (Institut de management hôtelier international) dans un programme effectué en partenariat avec l'université américaine Cornell, numéro un mondial dans la fabrication de l'encadrement de l'industrie des services (hôtellerie, restauration, tourisme).
La deuxième démarche est purement administrative, il s'agit d'obtenir la clé qui
ouvre les portes de la formation choisie. Pour notre G.O. il faut donc être accepté à l'Essec. Et c'est entre deux 'crazy signs' sur les plages du Club Méditerranée de Columbus, dans les eaux turquoise des Bahamas, qu'il a dû se replonger dans ses livres d'école afin de se préparer aux 2 examens nécessaires à l'entrée en MBA : le TOEFL (Test Of English as Foreign Language), et le GMAT (computer-adaptive test). Une fois ces épreuves réussies, il lui faut ensuite passer deux entretiens tenus en anglais avec le directeur des études et un groupe de professeurs et d'étudiants en formation. Eh oui, si personne le dit, tout le monde le sait : rentrer à l'Essec, c'est faire partie de l'élite, et il faut le mériter. Peut-on alors être un 'Essec' et avoir été un G.O. ? That is the question !
La troisième démarche est financière. Il s'agit de trouver le budget nécessaire à cette période de formation. Notre G.O. qui a choisi un MBA devra verser à l'Essec la somme de 24 000 E pour 2 années de formation pendant lesquelles il se retire du marché du travail et pendant lesquelles il n'aura plus de revenus. Ce n'est donc pas sur un coup de tête qu'il prend une telle décision, car il faut également prévoir une chambre d'étudiant et tous les frais estudiantins habituels (livres universitaires, transport, nourriture…). Heureusement, Laurent a profité des années passées au Club Med, alors qu'il était logé, nourri et blanchi, pour investir tout son salaire dans un petit pied-à-terre du IXe arrondissement de Paris. Alors qu'il était dans des endroits toujours plus paradisiaques les uns que les autres, il louait son appartement et ce revenu lui a permis de rembourser les mensualités de l'emprunt contracté. Un autofinancement savamment calculé qui évite aujourd'hui à Laurent bien des tracas que connaissent de nombreux étudiants à la recherche d'un logement.
La France offre aux salariés de nombreux avantages dont seuls certains initiés profitent. Lorsque tous les éléments concernant la formation sont rassemblés, et si les conditions nécessaires sont réunies, il est par exemple possible de demander à son employeur un congé individuel de formation (CIF) et d'effectuer une demande de financement de la formation au Fongecif dont dépend l'employeur. Cette démarche administrative est elle aussi longue et difficile, mais autorise un financement aux candidats qui ont bien bouclé leur dossier et qui montrent une motivation sans faille. Les plus chanceux, ou plutôt les plus déterminés, continuent également à percevoir leur salaire pendant le temps de la formation. Notre G.O. 'trouve tout' a ainsi réussi à obtenir 21 000 E qui lui ont permis de régler les frais de scolarité. Ses heures de formation sont également rémunérées par le Club Med qui, lui-même, est remboursé par le Fongecif Île-de-France.
Aujourd'hui, Laurent Driole garde un très bon souvenir des rencontres qu'il a pu effectuer tout autour du monde grâce au Club Med, et il lui est très reconnaissant d'avoir validé sa demande de CIF. Pourtant, de nouveaux horizons se dessinent : il sera diplômé en juin 2006 et reste employé du Club Med jusqu'à la fin de ses études mais il lui faudra bientôt prendre de nouvelles décisions. En effet il vient de rejoindre la cellule 'Essec Ventures' qui permet à une poignée d'étudiants de mettre en route un projet qui leur tient à coeur et dont l'analyse prévisionnelle de rentabilité laisse envisager de bons résultats. Ainsi il travaille sur un projet de chaîne de magasins de vente à emporter où les produits phare seraient composés de boissons revitalisantes à base de fruits et légumes frais et biologiques…
Toutefois Laurent ne nous a pas précisé s'il faudrait régler les consommations avec des colliers de boules de couleurs !
Affaire à suivre… zzz14

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L'Hôtellerie Restauration n° 2970 Hebdo 30 mars 2006 Copyright © - REPRODUCTION INTERDITE

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